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Anxiété généralisée : 15 signes qui ne trompent pas (+ Solutions)

Antoine Peytavin et son équipe de psychologues de Psychologue.fr, diplômés et enregistrés au RPPS, rédigent et valident chaque article avec la plus grande rigueur.

Sommaire

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L’anxiété est-elle le mal de notre siècle ? Les troubles anxieux touchent environ 15 à 20 % de la population, à un moment ou un autre de leur vie. Ils sont deux fois plus présents chez les femmes que chez les hommes. Parmi les six troubles existants, on retrouve le trouble d’anxiété généralisée, aussi appelé TAG ou trouble anxieux généralisé.

Cet état d’inquiétude excessive et permanente peut rapidement devenir un réel handicap dans la vie quotidienne. Il concerne 2,1 % de la population générale. Alors, comment savoir si vous êtes touché ? Découvrez les 15 signes de l’anxiété généralisée qui ne trompent pas.

Qu’est-ce que l’anxiété généralisée ou trouble anxieux généralisé (TAG) ?

L’anxiété généralisée est l’un des six troubles anxieux. La personne qui souffre d’un TAG (trouble anxieux généralisé) ressent un fort sentiment d’insécurité et une inquiétude continue, sans lien avec un danger ou une menace réelle. Cet état constant d’appréhension interfère négativement dans les activités quotidiennes car il est permanent.

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En cas d’anxiété généralisée, vous vivez dans une « anticipation anxieuse négative », qui rend le moment présent difficile à vivre. Vous êtes dans une attente angoissée, sans objet spécifique à y associer. D’après l’Inserm, cette névrose d’angoisse est « alimentée par des événements du quotidien tels que les responsabilités professionnelles, la santé de la famille ou des questions mineures relatives aux tâches ménagères ou domestiques ».

Les troubles anxieux

En psychopathologie, on dénombre six troubles anxieux. S’ils ont un impact différent en fonction du trouble, ils se caractérisent tous par une souffrance et un dysfonctionnement spécifiquement liés à l’anxiété et la peur. Ils prennent souvent racine dès l’enfance ou l’adolescence. Les six troubles anxieux sont :

  • L’anxiété généralisée ;
  • Le trouble panique ;
  • Les phobies spécifiques ;
  • L’agoraphobie ;
  • Le trouble d’anxiété sociale ;
  • Le trouble d’anxiété de séparation.

Quels sont les signes et signes de l’anxiété généralisée ?

Les signes et les signes de l’anxiété généralisée peuvent être physiques et/ou psychiques. Six signes sont pris en compte pour le diagnostic d’un patient : l’agitation, l’état de fatigue anormal, les problèmes de concentration et les trous de mémoire, les troubles du sommeil, l’irritabilité accrue, les tensions musculaires. On les distingue d’une anxiété passagère selon la durée. Ainsi, les personnes affectées sont anxieuses plus de jours qu’elles ne le sont pas pendant au moins six mois.

Signe n° 1 : une agitation, la sensation d’être survolté ou à bout

En cas d’anxiété généralisée, vous avez perpétuellement l’impression d’être agité, survolté ou tout simplement, à bout. Forcément, votre cerveau est constamment en train d’imaginer le pire, pour pouvoir s’y préparer.

L’anxiété est initialement un mécanisme de survie. En cas de danger, c’est elle qui vous permet de lutter ou de fuir. Mais, lorsqu’elle est disproportionnée, cette anticipation vous place dans un état de vigilance intense et continu, qui s’avère épuisant à vivre tous les jours.

Même si vous avez parfois conscience que votre stress est bien supérieur à la situation réelle, vous n’avez aucun contrôle dessus. Ce manque de proportion dans votre inquiétude déclenche une grande fébrilité. Petit à petit, votre quotidien devient “trop” à gérer. Tout vous semble être une montagne infranchissable à gravir, tel Sisyphe avec son rocher.

Signe n° 2 : un état de fatigue important

Fatalement, cette hypervigilance devient rapidement épuisante pour votre organisme, physiquement et mentalement. Dans une situation de stress, votre fréquence cardiaque va s’accélérer. Vous allez sécréter les hormones du stress, l’adrénaline et le cortisol, qui vous donnent normalement les moyens de réagir face au danger.

Sauf que votre cerveau n’arrive pas à distinguer les situations de peur imaginées des situations réelles. De ce fait, lorsque vous vous inquiétez, vous vivez pleinement la menace, comme si elle existait vraiment. Mais votre corps n’arrive plus à suivre.

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L’asthénie est l’une des premières réactions corporelles, lorsque le corps ne sait plus comment s’adapter face au stress constant. On parle parfois de fatigue réactionnelle : elle est liée à des perturbations du mode de vie, comme des états de stress répétitifs ou à des maladies de courte durée. Dans tous les cas, dès le réveil, vous vous sentez déjà épuisé, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de retourner vous coucher.

Signe n° 3 : des problèmes de concentration et des trous de mémoire

L’un des signes de l’anxiété généralisée est la difficulté de vous concentrer sur la tâche que vous êtes en train d’effectuer ou sur la conversation que vous avez avec votre interlocuteur. C’est normal, votre cerveau est toujours en train de ruminer, de projeter une situation future angoissante et vous n’êtes donc jamais totalement dans l’instant présent.

L’anxiété impactant fortement l’estime de soi, c’est un cercle vicieux sans fin. En effet, imaginons que vous soyez en train de réaliser une tâche importante dans votre journée de travail. Votre TAG vous projette déjà dans l’échec de cette mission. Il s’avère donc difficile de rester concentré sur votre tâche, quand votre cerveau envisage déjà la débâcle.

Il est même probable que votre manque de concentration combinée à votre anxiété provoque l’échec, renforçant les croyances de votre cerveau : il avait raison d’avoir peur et de vous imaginer rater la mission, puisque c’est ce qui est arrivé.

De plus, cette difficulté à rester dans le moment présent peut engendrer des pertes de mémoire, car vous n’êtes jamais entièrement concentré sur ce que vous êtes en train de faire. Une part de votre attention étant toujours ailleurs, aux côtés de votre anxiété, les oublis sont fréquents.

Signe n° 4 : des troubles du sommeil

Les études scientifiques l’ont démontré : l’anxiété peut engendrer des troubles du sommeil. Ainsi, la Docteure Hélène Bouvier a mené une étude avec le Docteur Roger Godbout sur 19 enfants, adolescentes et adolescents anxieux. Les résultats ont ensuite été comparés à un groupe équivalent de jeunes sans troubles particuliers. On découvre que les jeunes anxieux et anxieuses :

  • Ne pouvaient dormir seuls et seules (95 % contre 0 %) ;
  • Faisaient plus de cauchemars (62 % contre 38 %) ;
  • Se plaignaient d’un sommeil insatisfaisant (56 % contre 25 %).

L’anxiété généralisée peut aussi déclencher un stade d’hyper éveil à l’heure de l’endormissement. La peur, le stress et les pensées récurrentes vont activer le système sympathique. Ne vous fiez pas à son nom, le système nerveux sympathique fait partie des trois composantes du système nerveux autonome. Ce dernier gère l’activité des organes viscéraux et les fonctions automatiques de l’organisme, comme la respiration ou le battement du cœur.

Le système nerveux sympathique a notamment pour rôle d’accélérer le métabolisme et de préparer l’individu à la fuite. Lorsqu’il est stimulé, il influe sur le système cardiovasculaire, avec une accélération du rythme cardiaque. L’activer au moment de dormir, c’est comme boire un café avant d’aller se coucher, c’est déconseillé. Ajoutons à cela que le manque de sommeil peut déclencher, ou aggraver, l’anxiété.

Signe n° 5 : une irritabilité accrue

Nous pouvons toutes et tous nous sentir irritables, que la situation le justifie, ou non. Toutefois, dans le cas d’un trouble d’anxiété généralisée, cette tendance à être irrité empire. Il est intéressant d’aller chercher la définition d’irriter dans le dictionnaire Larousse : irriter, c’est « Mettre quelqu’un en colère, l’énerver ».

Mais, il nous apprend aussi que c’est « une légère inflammation de la peau, d’un organe en provoquant une douleur ou une réaction : la fumée irrite la gorge. » L’irritation n’est donc pas que psychique, elle est aussi physique.

L’anxiété généralisée rend difficile le contrôle des émotions. Il devient compliqué de trouver l’équilibre dans ce que l’on ressent et de prendre du recul, tout simplement. Une personne souffrant d’un TAG est donc beaucoup plus susceptible d’avoir une sensibilité à fleur de peau. Et d’exploser, à tout moment, comme une bombe à retardement.

Signe n° 6 : des douleurs musculaires

Revenons-en à ce fait : lorsque vous percevez une menace pour votre survie, comme c’est le cas avec l’anxiété généralisée, votre système nerveux sympathique réagit avec une réponse primaire, c’est-à-dire le combat ou fuite. Tel Bruce Banner s’apprêtant à devenir Hulk, le système nerveux sympathique engendre temporairement un humain “surpuissant”, capable de soulever des objets plus lourds et de sprinter plus vite que d’habitude, pour assurer sa propre survie.

Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que vous souffriez de tensions musculaires dues à votre état d’anxiété. Par ailleurs, d’après certaines recherches scientifiques, les personnes anxieuses ont des niveaux de tensions musculaires plus élevés au repos. Elles réagissent au stress par des contractions musculaires plus fortes.

Enfin, elles reviennent à leur niveau de tension de base plus lentement que les sujets témoins. De plus, cette tension musculaire élevée provoque des taux de lactate dans le sang plus important que de coutume.

Le TAG chez l’enfant
D’après la cinquième version du Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux, l’anxiété est associée au minimum à trois des six signes précédents. Pour que le diagnostic soit reconnu, certains des signes doivent avoir été ressentis très fréquemment durant les six derniers mois. Cependant, chez l’enfant, un seul signe est suffisant pour parler d’anxiété généralisée.

Signe n° 7 : un état de vigilance extrême

Qu’est-ce qu’un état de vigilance extrême, ou hypervigilance ? C’est un système de défense amplifié, qui vous rend hypersensible à votre environnement. Ainsi, vous sursautez facilement au moindre bruit.

On dit également de vous que vous êtes susceptible : vous tiquez aisément sur ce que l’on vous dit. Ce n’est pas intentionnel, vous êtes juste en état d’hypervigilance, à l’affût du danger. Le rejet d’autrui, c’est une forme de danger. L’être humain a longtemps eu besoin des autres pour survivre. Aujourd’hui encore, nous restons des êtres sociaux.

En conséquence, votre cerveau est toujours en train de suranalyser, et potentiellement sur-réagir, à son environnement. Attention, ce n’est pas de la paranoïa. Vous êtes juste continuellement sur vos gardes, à anticiper les situations pour être prêt à réagir.

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Signe n° 8 : des difficultés à gérer le quotidien

Votre esprit est constamment assailli par des pensées anxieuses, qui vont modifier votre comportement habituel. Votre vision du monde devient marquée par le stress et la préparation au pire. L’anticipation constante des événements rend difficile la gestion du quotidien. Malheureusement, avoir anticipé les éventuels problèmes ne facilite pas leur gestion lorsqu’ils surviennent.

Premièrement, vous ne pouvez pas tout anticiper. Deuxièmement, avec l’anxiété généralise, vous n’avez souvent pas l’énergie, physique ou mentale, pour pouvoir gérer le quotidien et son lot de complications. De plus, cette anticipation a tendance à amplifier les difficultés, tout en laissant un arrière-goût amer : « Je t’avais dit que rien ne se passe jamais bien pour moi. »

La météo, les transports, les repas, la santé : toutes ces choses quotidiennes deviennent une source d’angoisse.

Des risques de dépression plus importants
Il est important de savoir que les personnes souffrant d’un trouble anxieux généralisé ont quatre à cinq fois plus de risque de souffrir de signes dépressifs qu’une personne non-anxieuse.

Signe n° 9 : des relations sociales impactées

L’anxiété généralisée va ternir vos relations avec les autres. Tout d’abord, il peut être compliqué pour votre entourage de vous voir vous inquiéter autant. Par empathie, votre souffrance quotidienne les touche énormément. Mais, votre capacité à imaginer le pire s’avère parfois usante pour les autres lorsque vous n’arrivez pas à la contrôler.

L’irritabilité liée à votre TAG les oblige à marcher sur des œufs avec vous. Pas l’idéal pour des relations saines et sereines, particulièrement dans votre vie amoureuse. D’ailleurs, votre imagination débordante pour les scénarios catastrophes peut engendrer une jalousie maladive ou une dépendance affective en couple. Vous avez constamment peur d’être quitté, trompé, abandonné ou encore rejeté.

À l’inverse, vous pouvez développer un trouble de l’attachement évitant, qui vous pousse à maintenir un certain détachement dans vos relations interpersonnelles. Cette distance émotionnelle provoque des conduites d’évitement, qui vous servent de barrière et vous donnent une fausse sensation de protection.

Signe n° 10 : une intolérance à l’incertitude

L’anxiété généralisée chronique peut vous donner un besoin excessif de contrôle, pour avoir l’illusion de maîtriser l’inquiétude et donc, d’être en sécurité. Par conséquent, vous ne supportez pas l’incertitude. Rien de pire que quelqu’un qui vous répond « On verra », « Peut-être » ou « Je te tiens au courant ». Vous avez besoin de savoir, maintenant.

Votre entourage vous qualifie d’ailleurs de « control-freak ». Pas très flatteur. Or, ce besoin de contrôle existe seulement pour éviter le risque. Du moins, illusoirement, puisqu’il est impossible de tout contrôler : vous avez beau être le meilleur conducteur de la planète, avoir une voiture en très bon état, des freins changés régulièrement et des pneus toujours à la bonne pression, vous ne pouvez pas éviter le risque que quelqu’un vous rentre dedans lorsque vous conduisez.

Signe n° 11 : des étourdissements et des vertiges

Le corps et l’esprit sont étroitement liés. C’est pourquoi l’on parle de somatisation. Somatiser, c’est avoir une réponse organique à un stress psychologique. Dans le cas d’un TAG, votre anxiété continuelle entraîne des maux physiques.

Au quotidien, vous pouvez donc ressentir des maux de tête, des étourdissements et des vertiges. L’explication est simple : les zones du cerveau gérant l‘équilibre et le stress font partie du même réseau. Le cerveau éprouve des difficultés à gérer toutes les informations sensorielles qu’il reçoit. Ainsi, les personnes anxieuses peuvent être davantage touchées par les troubles de l’équilibre et par les vertiges.

De plus, le cortisol secrété en trop grande quantité peut provoquer des interférences neuronales chez l’individu qui impactent le système vestibulaire. Or, pour la majorité des mammifères dont l’humain, le système vestibulaire est un organe sensoriel situé dans l’oreille interne qui contribue à la sensation de mouvement et à l’équilibre. Rien d’étonnant alors à ce que les interférences créées par le stress provoquent des pertes d’équilibre.

Signe n° 12 : un stress de performance

L’anxiété de performance est une peur ressentie lors de situations d’évaluation. Pour l’enfant, elle prend majoritairement lieu dans la scolarité, tandis que chez l’adulte, elle prendra plutôt lieu dans l’environnement de travail. Elle se déclenche lorsqu’il y a un décalage perçu entre la difficulté de la tâche que vous avez à réaliser et vos capacités à accomplir ladite tâche.

Ajoutons à cela que la perception de la menace dépend de deux représentations indépendantes :

  • La perception de l’importance du résultat ;
  • La perception de l’incertitude du résultat.

Si le stress face à la performance est une réaction normale, nous poussant à donner le meilleur de nous-même, il devient problématique lorsque le niveau d’anxiété est trop intense et chronique. Néanmoins, il faut retenir que l’anxiété de performance est également un trouble à part entière des troubles anxieux, et n’est donc pas forcément lié à un trouble de l’anxiété généralisée.

Signe n° 13 : une transpiration excessive

Parler devant un public, avoir un premier rendez-vous amoureux, passer un entretien d’embauche : tout le monde (ou presque) a déjà connu les mains moites, les bouffées de chaleur et les sueurs froides face à une situation stressante. Ne dit-on d’ailleurs par : se liquéfier ?

En moyenne, l’être humain sue un demi-litre par jour (en dehors des activités physiques ou des périodes de chaleur intense). Sauf que l’anxiété généralisée peut engendrer un phénomène d’hypersudation.

Mais alors, pourquoi suons-nous en situation d’anxiété ? Le système neurovégétatif va libérer des catécholamines. L’augmentation de ce taux d’hormones dans le sang entraîne une surexcitation des glandes sudoripares. Or, la glande sudoripare, située sous la peau, a pour rôle de produire de la sueur pour permettre la thermorégulation par transpiration, c’est-à-dire le maintien d’une température corporelle normale en libérant de la chaleur au niveau de la peau. C’est l’évaporation de la sueur qui permet un refroidissement, pour ramener le corps à une température normale, soit environ 37 °.

Signe n° 14 : des palpitations cardiaques

Nous en revenons toujours au même principe : face à un état de stress, le corps réagit de manière physiologique en déclenchant une série de manifestations physiques brutales et soudaines, pour être en mesure d’assurer notre survie.

Lors de la libération d’une forte dose d’adrénaline pour faire face au danger, le rythme cardiaque augmente, ce qui déclenche les palpitations cardiaques, parfois accompagnées de tremblements et d’une sensation d’étouffements.

Une fois le danger, réel ou supposé, disparu, les palpitations cessent et le corps reprend un rythme normal. Bien que bénignes, ces palpitations sont désagréables lorsqu’elles se produisent à répétition. À noter que la crise d’angoisse peut également générer des palpitations cardiaques.

Signe n° 15 : des inconforts intestinaux

Autre signe physique de votre souffrance mentale : les inconforts intestinaux. Après tout, avec sa place de second système nerveux de l’organisme humain, l’intestin est qualifié de deuxième cerveau. Ce sont environ 200 millions de neurones qui tapissent notre tube digestif !

Si la communauté scientifique a depuis longtemps compris que le cerveau envoyait des messages à l’intestin, on sait aujourd’hui que cet échange se fait dans les deux sens. En cas de stress, les intestins envoient des signaux au cerveau, qui traite l’information et pilote la réaction physiologique. Ainsi, il renvoie le message à l’intestin, ce qui peut entraîner un inconfort intestinal et un déséquilibre de la flore.

95 % de la sérotonine présente dans notre corps est émise par l’intestin, puis transmise au cerveau. Or, la sérotonine est aussi connue sous le nom de l’hormone du bonheur ! Elle joue un rôle d’activateur ou d’inhibiteur de l’activité cérébrale.

Microbiote et troubles psychiques
Le rôle du microbiote intestinal est de plus en plus étudié dans les maladies psychiques, comme la dépression, mais aussi dans les troubles du comportement alimentaire

Comment guérir de l’anxiété généralisée ?

Heureusement, il est possible de guérir du trouble de l’anxiété généralisée. Nous vous conseillons de passer par ces quatre étapes :

  1. Se faire diagnostiquer ;
  2. Suivre une thérapie avec un professionnel de la santé mentale ;
  3. Apprendre à reconnaître les déclencheurs et les états d’anxiété ;
  4. Adopter des habitudes de vie saines.

Solution n° 1 : Se faire diagnostiquer

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Pour pouvoir vous soigner et aller mieux, il est essentiel de vous faire diagnostiquer. Ce diagnostic peut se faire chez votre médecin traitant, chez un psychiatre ou un psychologue. Il s’agira d’évaluer le retentissement de l’anxiété sur votre vie quotidienne et de rechercher les signes des six signes évoqués ci-dessus : l’agitation, la surexcitation ou la nervosité, l’état de fatigue important, les difficultés de concentration et les pertes de mémoire, le sommeil perturbé, l’irritabilité et les tensions musculaires.

Le professionnel va également évaluer la fréquence des signes et leur durée, en s’appuyant parfois sur des questionnaires, comme le General Anxiety Disorder‑7 item. Un traitement de première intention (médicamenteux) sera prescrit dans certains cas, à base d’anxiolytiques ou des bêta-bloquants pour réduire les signes physiques.

Anxiété et ALD
En France, les troubles anxieux graves figurent dans la liste des affections de longue durée, aussi appelées ALD. Les bilans et les soins en rapport avec la maladie sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.

Solution n° 2 : Se faire accompagner par un psychologue

Dans le cas d’un trouble anxieux généralisé, une prise en charge thérapeutique est fortement recommandée (avec un psychologue par exemple). La psychothérapie pourra aider à comprendre les origines de l’anxiété, mais aussi ses déclencheurs.

Vous pourrez aussi apprendre des techniques de relaxation afin de gérer vos pensées inquiétantes et les empêcher de prendre le dessus. Vous pourrez aussi travailler sur l’acceptation de votre anxiété.

L’une des thérapies les plus conseillées pour guérir d’un TAG est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Grâce à elle, le patient apprend à gérer son anxiété en modifiant ses pensées, ses peurs et ses croyances. Dans un contexte sécurisé, il est exposé, progressivement, à des situations jugées angoissantes pour l’aider à se « désensibiliser ».

L’EMDR, pour Eye Movement Desensitization and Reprocessing, peut également s’avérer efficace, notamment en cas d’ESPT associé.

Solution n° 3 : Apprendre à reconnaître les déclencheurs pour arrêter de souffrir de l’anxiété

Pour pouvoir gérer au mieux les états d’anxiété, il est important d’apprendre à reconnaître ses déclencheurs :

  • Quelles situations vous plongent dans cet état anxieux ?
  • Quels sont les signes que vous n’êtes pas dans votre état « normal », mais dans un état d’anxiété ?

Savoir reconnaître les déclencheurs, comme les états d’anxiété, c’est vous redonner un peu de contrôle sur la situation. Vous savez ce qui est sur le point d’arriver, pour quelle raison et surtout, quoi faire.

Solution n° 4 : Adopter des habitudes de vie saines

Votre hygiène de vie a un impact réel sur votre anxiété. Ainsi, pratiquer une activité physique régulièrement permet de lutter contre le stress. Le sport participe au relâchement des neurotransmetteurs qui régulent l’humeur et les hormones comme la dopamine, la sérotonine et les endorphines. L’exercice physique améliore aussi la transmission des neurotransmetteurs d’une cellule à l’autre. Or, cette transmission se fait plus difficilement pour les personnes anxieuses.

En plus de participer à une bonne santé, avoir une alimentation saine et équilibrée vous permet également de lutter contre le stress et d’éviter les carences, qui peuvent aggraver votre état d’anxiété, comme le manque de magnésium.

Enfin, des techniques de respiration et de méditation peuvent vous aider à retrouver le calme, quand vous vous sentez sur le point de chavirer en pleine anxiété.

En finir avec le TAG
L’anxiété généralisée peut être une véritable plaie au quotidien même si vous avez l’impression d’avoir vécu toute votre vie avec, que cela fait partie de votre personnalité. En effet, le TAG peut prendre racine à l’âge adulte, comme dès l’enfance. Sauf que ça n’a pas à être un trait de caractère. Il est possible d’en guérir, une fois le diagnostic posé et les solutions mises en place. Vous faire accompagner dès à présent, c’est vous donner la chance de pouvoir vous en sortir plus vite, pour un quotidien plus serein et plus épanoui.

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