Un environnement de travail compétitif, des relations familiales tendues ou encore l’accumulation de responsabilités parentales… Ces défis variés du quotidien créent toutes les conditions d’une forme de stress persistant et prolongé : le stress chronique.
Si le stress renvoie à un état réactionnel normal de l’organisme lorsqu’il fait face à une agression, le stress chronique s’étire dans le temps. Sur le long terme, il présente des conséquences délétères pour votre santé physique, mentale et émotionnelle.
Comment savoir si vous êtes en train de basculer dans le stress chronique, au travail ou dans votre vie personnelle ? Quels sont les signes majeurs qui peuvent vous aider à l’identifier ? Et surtout, quelles solutions s’offrent à vous pour retrouver votre sérénité et votre bien-être ? Le stress chronique se manifeste par des symptômes physiques, émotionnels et cognitifs qui s’installent durablement au fil des semaines. Mettre le doigt sur ces signes reste capital pour prévenir les effets négatifs à long terme sur votre santé.
Signe n° 1 : Une forte irritabilité, l’un des symptômes majeurs
Vous êtes constamment tendu et anxieux. Vous sentez que votre seuil de tolérance est au plus bas, ce qui se traduit par une forte irritabilité. Vous êtes capable d’exploser à la moindre contrariété. L’état de stress chronique favorise des réactions disproportionnées, ce qui vous pousse à réagir vivement à des situations qui vous auraient habituellement laissé de marbre.
Face aux aléas de la vie, vous pouvez éprouver des difficultés à garder votre calme. Peut-être constatez-vous des répercussions sur vos relations familiales, amicales et professionnelles. Vous ne parvenez plus à communiquer posément et de manière constructive. Vous sortez de plus en plus souvent de vos gonds et en ressentez de la culpabilité ou de la frustration.
Test : Quel est mon niveau de stress ?
Le stress peut devenir un véritable problème dans votre quotidien. Découvrez votre niveau de stress grâce à notre test en ligne basé sur le PSS, un outil validé scientifiquement.
Signe n° 2 : Des inquiétudes constantes
Sous l’emprise du stress chronique, les préoccupations persistantes et les scénarios catastrophes tournent en boucle dans votre tête. Ces inquiétudes se bousculent dans votre esprit et concernent divers aspects de votre vie. Les problèmes mineurs vous inquiètent démesurément. Vous ne parvenez plus à vous détendre et à lâcher prise.
Vous craignez par exemple de ne pas être capable de faire face à certaines difficultés, que ce soit au travail ou dans votre rôle de parent, et ne vous sentez pas à la hauteur. Vous êtes constamment préoccupé par vos finances, vos relations avec les autres, voire votre état de santé. Vos inquiétudes vous empêchent de profiter du moment présent et peuvent donner lieu à des crises d’angoisse.
Signe n° 3 : Une fatigue persistante
Le matin, vous vous réveillez déjà fatigué et vous vous sentez épuisé tout au long de la journée. Le fait d’être exposé en permanence au stress épuise vos ressources mentales, émotionnelles et physiques. Ainsi, vous vous sentez fatigué et vidé de votre énergie du matin au soir. Un tel état de fatigue reste un indicateur majeur de stress chronique.
Au quotidien, vous peinez à accomplir les tâches qui vous incombent, responsabilités professionnelles comme obligations domestiques. Vous n’avez plus forcément envie de sortir avec vos amis, de prévoir des activités le week-end ou de consacrer du temps à votre famille et à vos enfants.
Signe n° 4 : Des troubles du sommeil
L’apparition de troubles du sommeil doit également vous alerter. Votre sommeil peut être perturbé de diverses façons. Les réveils nocturnes se multiplient, ou encore vous mettez un temps fou à vous endormir. De nombreux cauchemars envahissent votre sommeil. Un taux de cortisol trop élevé perturbe votre rythme circadien, censé réguler l’équilibre entre veille et sommeil.
Votre expérience compte
Contrairement au stress aigu, le stress chronique interrompt le cycle de sommeil et prolonge la durée nécessaire pour s’endormir. En effet, vos préoccupations incessantes ne vous laissent aucun répit. La phase de sommeil profond, nécessaire pour la récupération physique et mentale, s’en trouve profondément impactée.
Signe n° 5 : Des troubles gastro-intestinaux, effets directs du stress sur le corps
Le stress à répétition perturbe les interactions complexes entre le cerveau et le système gastro-intestinal. Vous subissez alors des perturbations inconfortables voire invalidantes au quotidien. Douleurs abdominales, ballonnements, constipation ou diarrhées restent les troubles digestifs les plus fréquents.
Le stress chronique peut favoriser la production d’acide gastrique, ce qui provoque des symptômes de reflux gastro-œsophagien comme des brûlures d’estomac et des régurgitations acides. Il contribue également au déclenchement du syndrome de l’intestin irritable, un trouble chronique qui provoque des douleurs abdominales et des ballonnements.
Signe n° 6 : Des problèmes de concentration et de mémorisation
N’importe quel individu exposé à des niveaux élevés de stress fait face à des difficultés de concentration et de mémorisation à un moment ou un autre. Les inquiétudes liées au stress prennent toute la place dans votre esprit. Vous parvenez difficilement à vous focaliser sur une tâche spécifique. Vous n’avez pas les idées claires. Ce n’est d’ailleurs pas le moment de prendre des décisions importantes.
Votre charge mentale est telle que vous épuisez bien plus rapidement vos ressources cognitives, nécessaires pour vous concentrer et mémoriser des informations. En réponse au stress, votre cerveau priorise de toute manière les fonctions de survie immédiates plutôt que les ressources cognitives, qui restent secondaires lorsque vous devez affronter une menace.
Signe n° 7 : Une hypersensibilité émotionnelle
Vos émotions ne sont-elles pas plus intenses et difficiles à gérer depuis quelque temps ? Les hormones du stress comme les glucocorticoïdes influencent la perception et le traitement des émotions. Elles favorisent donc l’hypersensibilité émotionnelle. Vous vous surprenez par exemple à pleurer plus fréquemment, même pour des situations qui ne vous bouleversaient pas autant auparavant.
Vos réactions émotionnelles sont amplifiées. Des émotions telles que la colère, la tristesse ou la jalousie vous submergent régulièrement, sans que vous parveniez à les maîtriser ou à les expliquer. Vous devenez plus sensible aux stimuli environnementaux comme le bruit, les odeurs ou la lumière.
Signe n° 8 : Une humeur qui fluctue en permanence
Vous passez sans cesse du rire aux larmes et votre humeur change sans cesse. Vous n’avez plus aucune stabilité émotionnelle. Il faut dire que le stress chronique amplifie les réponses émotionnelles, à la source de hauts et de bas davantage prononcés. Vous émotions sont donc plus imprévisibles qu’à l’accoutumée.
Test : Quel est mon niveau de stress ?
Le stress peut devenir un véritable problème dans votre quotidien. Découvrez votre niveau de stress grâce à notre test en ligne basé sur le PSS, un outil validé scientifiquement.
Lorsque le stress s’installe, il affecte la production et la régulation des neurotransmetteurs régulant l’humeur. Cela contribue aux fluctuations émotionnelles (voire aux sautes d’humeur) et impacte votre bien-être global.
Signe n° 9 : Une perte d’intérêt pour vos activités préférées
Le stress chronique affecte votre bien-être émotionnel dès lors que votre intérêt pour vos activités préférées s’érode. Les loisirs qui vous stimulaient habituellement et vous procuraient de la joie vous semblent dépourvus d’attrait. Vous manquez clairement de motivation.
Peut-être ressentez-vous une perte générale de plaisir pour la pratique de ce sport ou de cette activité créative qui vous enthousiasmait tant. Vous vous sentez comme une coquille vide, avez l’impression que vos batteries sont à plat. Cette sensation signifie que le stress est durablement ancré dans votre vie.
Signe n° 10 : Des pensées négatives
Vous avez tendance à voir le verre à moitié vide et à faire preuve d’un pessimisme très marqué. Vous avez beau essayer de vous focaliser sur autre chose, vous ruminez continuellement des pensées négatives. Vous avez tendance à anticiper négativement les situations à venir, ce qui accroît vos appréhensions et votre angoisse.
Vous vous noyez dans un verre d’eau. Sous l’effet du stress, vous percevez des situations mineures comme des catastrophes imminentes. Vous avez fini par devenir votre propre ennemi. Vous critiquez sans cesse vos actions et vos pensées, vous vous sentez incompétent. Plus le temps passe, plus l’estime que vous vous portez se réduit à peau de chagrin.
Signe n° 11 : Des comportements compulsifs
Les comportements compulsifs constituent des actions irrépressibles et répétitives que vous pouvez avoir besoin de réaliser pour supporter le stress chronique. S’ils vous permettent de gérer votre inconfort émotionnel et de vous soulager temporairement, ils finissent par devenir envahissants et perturber votre quotidien.
Plus concrètement, ces compulsions peuvent revêtir différentes formes :
- Des rituels de nettoyage excessifs ;
- Des vérifications à outrance ;
- Des comptages d’objets ;
- Des compulsions alimentaires comme l’hyperphagie boulimique ;
- Des comportements de trichotillomanie (arrachage compulsif de cheveux) ou de dermatillomanie (grattage compulsif de la peau).
Signe n° 12 : Une perte ou une prise de poids
Ce signe physique du stress chronique peut vous mettre la puce à l’oreille. Les réactions hormonales influencent votre appétit, votre métabolisme et vos habitudes alimentaires. Votre perception des signaux de faim et de satiété est-elle perturbée ? Vous avez pu perdre l’appétit ou, au contraire, ressentir une augmentation de la sensation de faim.
Les personnes continuellement stressées se réfugient parfois dans la nourriture pour soulager leurs émotions. Cela se traduit par une consommation d’aliments gras, sucrés et caloriques, avec une prise de poids et à une résistance à l’insuline à la clé. Les hormones du stress entraînent des perturbations du métabolisme. Elles favorisent le stockage des graisses autour de l’abdomen, ce qui contribue à l’obésité abdominale.
Signe n° 13 : Un isolement social
Si vous faites face à un stress prolongé, vous pouvez avoir du mal à maintenir vos relations sociales et amicales. Vous vous sentez tellement submergé par vos problèmes que vous évitez les interactions avec les autres et préférez vous retirer.
Vous n’avez pas forcément envie de montrer vos émotions et votre mal-être à tout le monde. Toutefois, cet isolement met à rude épreuve vos relations car certains de vos proches interprètent votre retrait comme un éloignement. À terme, le retrait social alimente votre stress, qui à son tour renforce votre isolement.
Comment lutter contre le stress chronique et s’en débarrasser ?
De l’identification des sources de stress aux consultations chez un psychologue, il existe de nombreuses solutions pour vaincre le stress chronique.
Identifiez les sources de stress chronique
Mettre le doigt sur les sources de votre stress vous invite à mieux comprendre comment il affecte les différentes sphères de votre vie : familiale, sociale ou professionnelle par exemple. Prenez le temps d’identifier précisément ses déclencheurs et de considérer les situations, les relations et les contextes qui tendent à amplifier le phénomène.
Dirigez-vous vers des aliments anti-stress
Par leurs propriétés apaisantes, les aliments anti-stress jouent un rôle non négligeable dans la gestion du stress chronique. Les aliments riches en magnésium, comme les épinards, les avocats et les bananes favorisent la relaxation musculaire. Ceux qui contiennent des oméga-3 (saumon, noix, graines de chia) impactent positivement l’humeur et réduisent les mécanismes d’inflammation. Ce sont de super aliments anti-inflammatoire.
Les aliments généreux en vitamine C contribuent à la diminution du taux de cortisol. C’est le cas des agrumes et des baies. Buvez régulièrement du thé vert. Ses composés, comme la L-théanine, ont un effet calmant sur le système nerveux. Évitez les excès de caféine et de sucre, qui entretiennent le cercle vicieux du stress chronique.
Apprenez à dire non
Vous n’êtes pas obligé de répondre par l’affirmative à toutes les sollicitations. Plus vous vous surchargez de responsabilités et d’obligations, plus vous augmentez votre niveau de stress. Prenez le contre-pied en apprenant à dire non. Expliquez vos raisons honnêtement et simplement, sans vous sentir contraint de vous excuser. Et surtout, ne culpabilisez pas.
Pratiquez des techniques de relaxation
Respiration, méditation, yoga, musicothérapie : ces techniques de relaxation vous invitent à relâcher les tensions et à cultiver un état de sérénité intérieure. Le stress chronique installe une tension constante dans votre corps, souvent accompagnée de douleurs musculaires. La relaxation permet d’inverser ce cycle. Planifiez ces moments dans votre emploi du temps. Accordez-vous le temps nécessaire afin de vous familiariser avec ces techniques.
Faites-vous épauler par un professionnel de santé mentale
Si vous sentez que le stress chronique vous accable et qu’il impacte significativement votre vie, prenez rendez-vous chez un professionnel de santé mentale. Il peut s’agir d’un psychologue ou d’un psychiatre (seul le second est habilité à prescrire des médicaments). Ces derniers aident leurs patients à explorer les causes de leur stress et à développer des compétences pour le gérer.
Test : Quel est mon niveau de stress ?
Le stress peut devenir un véritable problème dans votre quotidien. Découvrez votre niveau de stress grâce à notre test en ligne basé sur le PSS, un outil validé scientifiquement.
Lors d’une évaluation initiale, le psychologue (ou le psychiatre) évalue votre degré de stress et vos symptômes. Il vous propose l’approche thérapeutique la plus appropriée. La thérapie comportementale et cognitive, par exemple, vous aide à modifier durablement vos schémas de pensée négatifs.
Cet article vous a-t-il été utile ?
Cliquez ici pour noter l'article !
Note moyenne / 5. Nombre de votes :
Il n'y a pas encore de vote !
Nous sommes désolés que cet article ne vous ait pas été utile.
Aidez-nous à améliorer cet article !
Comment pouvons-nous améliorer notre article ?