La phobie de l’enfermement ou claustrophobie affecte de 4 à 5 % de la population mondiale. Au quotidien ses conséquences varient d’une personne à l’autre mais les répercussions sont parfois réellement handicapantes. Mais quels sont les facteurs en cause dans l’apparition de ce trouble anxieux ? Et comment guérir de la peur de l’enfermement ? Retrouvez toutes les réponses dans cet article.
Pourquoi devient-on claustrophobe ?
Toutes les causes de la claustrophobie ne sont pas encore complètement connues à ce jour. Si les recherches continuent dans ce domaine, il est toutefois possible d’évoquer des facteurs génétiques, des expériences traumatisantes, un contexte global d’anxiété ainsi qu’un possible conditionnement.
Si cette peur de l’enfermement peut apparaître à n’importe quel âge, y compris chez l’enfant, les études montrent qu’il existe souvent une vulnérabilité sous-jacente. Selon la docteure Mirabel-Sarron, dans tous les cas « la phobie résulte de l’association entre une sensation corporelle désagréable et le sentiment d’un péril imminent ».
Cause n° 1 : Une prédisposition à l’anxiété causée par des facteurs génétiques
Certaines études suggèrent qu’il peut exister une prédisposition génétique à développer des troubles anxieux, y compris pour la claustrophobie. Si des membres de votre famille proche ont été diagnostiqués avec des troubles anxieux, vous avez alors une plus grande probabilité de devenir claustrophobe.
De plus, ces marqueurs génétiques peuvent influencer la manière dont une personne réagit aux facteurs environnementaux : certaines sont par exemple génétiquement plus sensibles aux événements stressants, aux traumatismes ou aux expériences négatives.
Cause n° 2 : Un vécu traumatisant
Il serait sans doute un peu simpliste de dire qu’une personne ayant été enfermée dans un placard durant son enfance souffrira de peur de l’enfermement, mais cet état de fait reste cependant une réalité. Bien évidemment, elle n’est pas la seule et unique cause possible.
Un vécu traumatisant ou un choc émotionnel durant l’enfance ou même à l’âge adulte peut engendrer cette peur particulière. Quoi de plus normal que de souffrir de claustrophobie lorsque l’on a été victime d’une agression dans un compartiment de train bondé par exemple ?
Notre cerveau accumule nos vécus, nos expériences, nos traumatismes, et notre existence est souvent fonction de tous ces moments de vie. Notre corps cherche à nous préserver : si une situation vécue a été un choc, alors il essaie de s’en accommoder et tente de trouver des parades pour ne pas revivre ces émotions négatives. D’ailleurs la survenue de l’agoraphobie peut s’associer à un trouble de stress post-traumatique ou en être l’un des symptômes.
Cause n° 3 : Un possible conditionnement
Il a été rapporté que des témoins ayant vu une personne agressée ou paniquée dans un lieu public ou un lieu clos peuvent à leur tour souffrir de claustrophobie, le cerveau identifiant alors cet endroit comme potentiellement dangereux. Le conditionnement peut également être assimilé à un vécu traumatique, comme être enfermé dans un placard.
Cause n° 4 : Un contexte d’anxiété déjà présent
Parmi les causes possibles de la maladie, citons également l’anxiété dans sa globalité. En effet, la personne claustrophobe est susceptible de connaître des comorbidités précédant sa peur de l’enfermement : un trouble d’anxiété généralisée (TAG), un trouble panique, un trouble d’anxiété sociale (TAS), un trouble de stress post-traumatique (TSPT)…
Notons que les personnes claustrophobes sont également plus sensibles à la dépression chronique et aux symptômes de la crise d’angoisse.
Cause n° 5 : Une sensibilité particulière à la recherche de contrôle
C’est généralement à l’adolescence que l’on apprend à gérer ses émotions. Lorsque cette aptitude n’est pas totalement acquise et/ou lorsque la personne est hypersensible, le risque de souffrir d’une phobie comme la claustrophobie est plus important.
Comment soigner la claustrophobie ?
Si la maladie n’est pas sans conséquence au quotidien, fort heureusement des solutions existent. Pour une prise en charge globale, un traitement de fond est nécessaire et la TCC a largement montré son efficacité.
Comme pour tous les troubles psychiques, les thérapies sont d’excellentes méthodes de traitement. De la thérapie cognitivo-comportementale au soutien psychologique, les alternatives sont nombreuses pour soigner la claustrophobie et retrouver une vie plus épanouie.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), particulièrement efficiente
Avec l’aide d’un professionnel de santé, psychologue ou psychiatre, la TCC a montré son efficacité sur de nombreux troubles, y compris les phobies. Thérapie brève par excellence, elle permet de remplacer les idées qui vous empoisonnent la vie par des pensées et des actes plus positifs. Elle explore les pans émotionnels, comportementaux et cognitifs du trouble.
La thérapie cognitivo-comportementale est en réalité un nouvel apprentissage pour faire d’un comportement inadapté (ici la peur panique d’être enfermé) un comportement plus normé (pouvoir rester dans un lieu clos sans peur).
L’exposition progressive, une composante majeure de la TCC
L’exposition à la situation anxiogène est une des composantes principales de la TCC. La thérapie par exposition possède 4 caractéristiques indispensables à sa réussite :
- Sa durée ;
- Son caractère progressif ;
- Le fait qu’elle soit répétée ;
- Elle doit être complète.
S’il est nécessaire d’exposer la personne claustrophobe à ses peurs, cela doit se faire en douceur et à son rythme. Il n’est pas question de l’enfermer dans une pièce minuscule sans fenêtre : l’effet serait contre-productif. Non, la mise en situation se fait de manière progressive, en partant de petits stimuli jusqu’à arriver à la situation la plus difficile.
Le professionnel ne forcera jamais la personne claustrophobe à passer à l’étape suivante. Toute la thérapie se fait avec l’accord du patient et les progrès réalisés.
La thérapie analytique
Certes plus longue que la TCC, la thérapie analytique a elle aussi prouvé son efficacité sur les troubles anxieux. Son objectif principal est de déterminer les causes des comportements inadaptés face aux situations anxiogènes.
Si un travail sur soi en profondeur est nécessaire, cette méthode permet aussi de se libérer de blessures émotionnelles telles que le rejet, le sentiment d’injustice, l’abandon, ou encore des troubles de l’attachement.
Les techniques de relaxation et de respiration
Ces méthodes de traitement alternatives représentent de bonnes alliées dans la lutte contre la maladie mais ne peuvent remplacer une psychothérapie. Apprendre à se relaxer, à adopter une respiration efficace et à lâcher prise offre un répit bienvenu pour les patients et permet de faire face à l’anxiété avec plus de sérénité.
Bien que les causes exactes de la claustrophobie ne soient pas entièrement comprises, il existe plusieurs facteurs susceptibles de contribuer à son développement, tels que des prédispositions génétiques, des expériences traumatisantes ou encore un contexte d’anxiété déjà présent.
Heureusement, il existe des approches thérapeutiques efficaces pour traiter la claustrophobie et éviter les symptômes dépressifs qui pourraient s’y ajouter. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui combine des techniques de modification des pensées et des comportements, est largement utilisée et a démontré son efficacité.
L’exposition progressive, les techniques de relaxation et le soutien psychologique sont également des éléments importants dans le traitement de la claustrophobie. Avec un soutien approprié et des interventions thérapeutiques, il est possible de surmonter la maladie, de reprendre confiance en soi et de retrouver une qualité de vie optimale.
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