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Baby Blues : Définition, Causes, Symptômes, Durée, Solutions

Antoine Peytavin et son équipe de psychologues de Psychologue.fr, diplômés et enregistrés au RPPS, rédigent et valident chaque article avec la plus grande rigueur.

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Vous venez d’accoucher d’un merveilleux bébé, mais dans votre esprit il y a un mélange ambigu de sentiments. Le bonheur d’accueillir un nouveau-né est une expérience formidable, mais il faut aussi reconnaître que c’est un évènement stressant qui provoque des émotions intenses difficiles à gérer.

Vous avez déjà entendu parler du baby blues, mais vous minimisez cette période en mettant toutes ces émotions sur le compte de la fatigue : de la tristesse sans raison apparente, une sensibilité accrue et un sentiment de solitude vous envahissent. Préoccupée à gérer vos nouvelles responsabilités, vous ne prenez pas le temps de vous attarder sur ce que vous ressentez.

Le baby-blues est une réaction courante qui touche la plupart des mamans. Le déséquilibre hormonal suivant l’accouchement est en grande partie en cause. À cela s’ajoutent les désagréments physiques et les douleurs post-partum. Toutes ces préoccupations et ces émotions qui s’entremêlent vous font craquer… Vous avez besoin d’aide pour traverser cette période et c’est normal. À travers cet article, nous vous apportons des éléments de précision concernant le babyblues, certes sans gravité, mais à surveiller afin qu’il ne devienne pas pathologique.

Le baby blues c’est quoi ?

Le baby-blues s’explique par des facteurs aussi bien physiologiques que psychologiques. Il est d’abord provoqué par une chute brutale des hormones suite à l’accouchement. Aussi appelé blues du post-partum, le babyblues est un état dépressif passager survenant brusquement après les heures qui suivent la naissance. Il se limite à des manifestations transitoires tels qu’une altération de l’humeur et des pleurs incontrôlables, néanmoins il peut s’avérer plus complexe dans certaines circonstances.

Définition du blues post-partum chez la maman

Après la naissance immédiate de bébé, la situation devient étrangère comme si tout vous échappait. Il est difficile de régler votre temps sur celui de votre enfant. Vous paraissez si différents et si proches en même temps. C’est le temps de l’adaptation, des tâtonnements, des erreurs à répétition pour réussir à se connecter convenablement. En 1958, Louis Victor Marcé donne une définition du blues postnatal, encore d’actualité aujourd’hui :

« Période prodromique de la manie des nouvelles accouchées qui varie de quelques heures à cinq ou six jours. Les femmes sont tristes, moroses, mais plus souvent excitées. Leurs manières et leurs allures se modifient ; elles se montrent affectueuses à l’excès pour leur enfant, pour leur famille, ou pleines d’une aversion déraisonnable pour ceux qu’elles aimaient le plus jadis. Leur loquacité est intarissable, elles pleurent ou elles rient sans motif. Les sens deviennent plus actifs ou plus subtils, le moindre bruit affecte l’ouïe d’une manière pénible, une lumière trop vive fait souffrir. Cet état d’excitation qu’il n’est pas rare d’observer mais à un faible degré chez les femmes impressionnables, au moment de la fièvre de lait, peut se calmer de lui-même ou par des soins bien entendus, dès que la sécrétion lactée est établie. Il disparaît alors sans laisser de traces. »

Le baby blues ne doit pas remettre en question vos compétences parentales

Le baby-blues peut vous faire douter et vous donner l’impression d’échouer dans votre rôle de maman. Gardez à l’esprit que cette déprime passagère ne remet absolument pas en question votre capacité à assumer vos responsabilités. La plupart des jeunes mères traverse cette phase avec succès. C’est une période transitoire nécessitant un fort soutien émotionnel.

Le blues postnatal, un phénomène transitoire entre la grossesse et la maternité

Les diverses émotions ressenties après votre accouchement sont nécessaires à votre nouveau rôle de mère. Suite à la venue de votre enfant vous vous confrontez à plusieurs réalités :

  • Un engagement dans le maternage en temps réel ;
  • Un travail psychique intense suite à la « déconstruction temporaire » de vos repères habituels ;
  • Un retour nostalgique de la période prénatale avec une mélancolie forte quant aux moments passés de la grossesse.

D’une part, la naissance a pour conséquence la perte de la satisfaction phallique de la grossesse : cet objet d’amour qui vous accompagnait depuis des mois et dont vous devez faire le deuil. D’autre part, suite au post-partum, vous expérimentez une sorte de mise à nu psychique vous permettant d’être en harmonie avec les besoins de votre enfant.

Ce moment marque la séparation et la coupure du lien anatomique qui vous reliait à votre enfant. Maintenant devenus indépendants physiologiquement, vous devez à présent répondre à ses besoins d’une manière différente, chose à laquelle vous n’étiez pas forcément préparée. Tout cela vous renvoie dans votre structure interne afin d’en vérifier la solidité. Ces différentes émotions naturelles, permettraient le passage du statut de femme enceinte à celui de mère. (Bydlowski, Vaivre-Douret, Lalanne, Apter, Golse, 2014).

Les papas aussi sont concernés par le babyblues

Les hommes aussi sont touchés par la déprime passagère postnatale. Le babyblues est souvent associé aux mamans en raison des fluctuations hormonales. Néanmoins, les papas ont aussi une pression et de nouvelles responsabilités liées à la parentalité pouvant être difficilement gérables.

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Les pères ressentent aussi des émotions intenses suite à l’arrivée du bébé : anxiété, sautes d’humeur ou tristesse. Ils doivent faire face aux nombreux changements notamment dans la relation de couple et les conflits conjugaux qui en découlent. Tout comme pour les mamans, le babyblues chez les papas est une réaction normale et passagère qui finira par disparaître s’ils bénéficient d’un soutien approprié.

Quelles sont les causes du babyblues ?

Le babyblues est avant tout la conséquence d’une nécessaire adaptation à un évènement trop chargé en émotions, tant négatives que positives, dans un laps de temps très court (Roux, Wendland, 2019).

Les causes du babyblues ou « syndrome du troisième jour » restent floues et difficilement identifiables. Durant cette période de dépression légère, plusieurs sentiments s’entremêlent entre le deuil de l’enfant imaginé et l’émotion face à la naissance du bébé. Les bouleversements hormonaux sont la première cause mais ils s’accompagnent aussi du sentiment de déception, du manque de sommeil et de l’isolement social.

Cause n° 1 : Les perturbations hormonales

Les perturbations hormonales sont la cause principale du babyblues. Durant toute la période prénatale, le taux de progestérone et d’œstrogène est abondant. Il chute brutalement après l’accouchement, ce qui provoque un déséquilibre émotionnel et des symptômes tels que les sautes d’humeur et la sensation de tristesse.

Ces émotions sont également causées par l’augmentation de la prolactine, l’hormone responsable de la production de lait maternel. En effet, suite à la naissance de votre enfant le taux de prolactine se multiplie pour favoriser la lactation.

À cela s’ajoute l’ocytocine, qui joue aussi un rôle important dans vos états d’humeur. Elle augmente lors de l’allaitement et des contacts avec votre bébé. Cette hormone, appelée « hormone de l’amour » favorise le sentiment de bien-être. Néanmoins, le niveau d’ocytocine fluctue rapidement, ce qui a tendance à influencer votre état émotionnel.

Cause n° 2 : La déception, ou l’écart entre vos attentes et la réalité

Le babyblues s’accompagne de plusieurs émotions comme le sentiment de déception. La grossesse était pour vous une période particulière où vous vous sentiez forte, comblée, et fière de porter la vie. Mais suite à l’accouchement, vous vous sentez différente et moins valeureuse. Les désagréments physiologiques se multiplient : prise de poids, douleurs pelviennes, montées de lait…

De surcroît, vous vous attendiez peut-être à avoir un bébé facile à vivre. Mais la réalité est tout autre et votre bébé est différent des attentes que vous aviez fondées. Vous gardez en vous cette profonde déception de peur qu’on vous prenne pour une mère indigne. Alors vous vivez cette frustration seule, ce qui joue également sur cet état de déprime naturel qu’est le baby-blues.

Cause n° 3 : Le manque de sommeil

Au début de la maternité, les troubles du sommeil sont fréquents pour les jeunes mamans. Le nouveau-né est complètement dépendant de vous et a besoin de votre attention jour et nuit. Vous n’êtes pas sereine et restez vigilante à ses moindres faits et gestes : Est-ce qu’il respire bien ? La couverture n’est pas sur sa tête ? A-t-il faim ?

Ces petites vérifications nocturnes vous contraignent à avoir un sommeil léger. De plus, les préoccupations liées à la maternité ne vous permettent pas d’être dans un état de calme propice au sommeil.

En journée, au lieu de vous reposer en même temps que votre bébé, vous voulez en profiter pour vous occuper des tâches ménagères ou de la préparation des repas. Ces corvées vous font passer à côté de quelques heures de repos, vous empêchant de bénéficier d’un sommeil suffisamment réparateur.

Ne passez pas à côté de quelques heures de sommeil
Sommeil et santé mentale vont de pair. Le manque de sommeil peut considérablement altérer vos facultés cognitives. Il est important d’adopter une routine de sommeil cohérente en vous adaptant aux besoins de votre nourrisson. Pour cela, les membres de la famille peuvent vous être d’une grande aide notamment pour les tâches ménagères. Il est aussi possible de vous diriger vers des professionnels de santé ou des groupes de soutien spécialisés dans la maternité.

Cause n° 4 : L’isolement social

Le babyblues est aussi causé par l’isolement social. Le changement brusque de mode de vie vous contraint à être disponible uniquement pour votre nouveau-né. Vous manifestez un désintérêt pour les activités ce qui vous empêche de maintenir vos relations sociales actuelles ou d’en développer de nouvelles.

De plus, les proches ne sont pas toujours disponibles pour vous soulager et ne comprennent pas forcément les enjeux de la maternité. « Oh ça va tu n’en as qu’un ! » ; « Laisse-le pleurer il va s’habituer ! » ; « Arrête de le materner ! » : ces propos qui marquent l’incompréhension et l’insensibilité de votre entourage renforcent encore plus le sentiment d’isolement.

La peur du jugement n’aide pas. Vous mettez en doute vos compétences parentales et vous redoutez les moindres sorties avec votre nourrisson de peur d’être jugée par les autres.

Lien entre babyblues et déroulement de l’accouchement
Certains travaux montrent une corrélation entre le risque de babyblues et la manière dont la naissance s’est déroulée : prématurément, par césarienne ou par voie basse, avec forceps ou en urgence. Toutes ces situations « traumatiques » constituent un facteur de risque au baby blues.

Quels sont les symptômes du baby-blues ?

Après l’accouchement, les hormones jouent un rôle majeur sur vos symptômes et vont venir influencer votre humeur. En tant que femme, vous êtes plus vulnérable à ces fluctuations de l’humeur en raison des taux d’œstrogènes. Comment savoir si vous faites un babyblues ? Plusieurs signes peuvent vous alerter tels que les sautes d’humeur, l’épuisement, l’anxiété maternelle, l’irritabilité, l’hypersensibilité et le sentiment de culpabilité.

Symptôme n° 1 : Les sautes d’humeur

Les sautes d’humeur sont le symptôme le plus courant du babyblues. Ils se manifestent vers le cinquième jour de la naissance de votre enfant et sont caractérisés par une modification spontanée de vos émotions et de votre état d’esprit. De manière brutale et intense, votre humeur peut passer de l’excitation à une crise de larmes sans raison apparente.

Le babyblues est une réaction passagère engendrée par tous les changements physiologiques que vous avez vécus comme la chute hormonale, qui va intensifier les variations de votre humeur. C’est pour cela que de temps à autre, il vous arrive d’avoir des pleurs fréquents incontrôlables et des périodes d’angoisse.

Symptôme n° 2 : Une grande fatigue et un épuisement permanent

L’état d’épuisement permanent vient accompagner cette période de déprime passagère. L’accouchement vous a fait perdre une quantité d’énergie importante. Après un déclin de vitalité, s’occuper d’un bébé devient vite une épreuve fatigante : changement de couches, peau à peau, alimentation, soins pour bébé, bains, rendez-vous médicaux… Cette routine vous affaiblit, mais vous devez rester forte pour votre petit bout.

Vous développez un rituel axé sur bébé en mettant vos désirs personnels au second plan. Vous aimeriez avoir un moment de tranquillité histoire de souffler. Mais bébé aime votre chaleur, votre proximité et votre présence alors il vous réclame en permanence. Vous finissez par craquer car cette charge à la fois physique et mentale vous épuise.

Cette situation est normale. Les premiers jours sont intenses, vous découvrez la maternité sans y avoir été suffisamment préparée. Vous êtes à la recherche de nouveaux repères que vous peinez à trouver, et tout cela accompagné d’un moral à zéro, d’un manque d’envie générale de maux de tête et parfois d’une perte d’appétit.

Symptôme n° 3 : L’anxiété maternelle

L’anxiété liée à la crainte de ne pas réussir à vous occuper de votre bébé fait aussi partie des désagréments du post-partum. Vous avez peur, votre bébé vous demande beaucoup d’attention et ne savez pas comment vous allez gérer. Vous paniquez à l’idée de savoir que le congé paternité se termine bientôt et que votre conjoint reprend bientôt le travail.

Vous vous sentez dépassée et dans l’incapacité de vous occuper de votre enfant seule. Ces sentiments sont sains, et ils finiront par disparaître. Vous devez prendre le temps de trouver votre rythme et votre mode d’organisation pour être plus sereine.

Symptôme n° 4 : L’irritabilité et l’hypersensibilité

Le baby blues s’accompagne d’épisodes d’irritabilité et d’hypersensibilité : vous êtes à fleur de peau. Ce sont des émotions tout à fait naturelles, mais celles-ci vont être exacerbées durant cette période post-partum. Vous allez vivre les choses de manière plus intense que d’habitude.

Vous réagissez plus fortement aux stimuli émotionnels, vous êtes plus émotive et plus expressive. En parallèle, vous serez plus irritable et les moindres difficultés deviendront une source de colère et de frustration.

Symptôme n° 5 : Le sentiment de culpabilité

En tant que jeune maman, vous vous sentez coupable de ne pas réussir à gérer cette période difficile. Vous éprouvez un sentiment d’échec, car vous pensiez être épanouie, mais suite à l’arrivée de votre nourrisson, vous vous en voulez de ne pas ressentir de la joie. Et pourtant vous avez fait tout ce qu’il fallait pour être préparée au mieux : cours de préparation à la naissance, sophrologie, yoga… Vous pensiez vivre cette expérience de manière positive mais la confrontation à la réalité provoque en vous une désillusion.

Vous voudriez également prendre un peu de temps pour vous, vous reposer ou être seule un moment. Ces réflexions vous font sentir coupable car vous pensez négliger les besoins de votre bébé. Ce désir d’éloignement temporaire vous laisse croire que vous êtes dans l’égoïsme et l’irresponsabilité. Éloignez ces idées de votre esprit.

Si vous ne prenez pas ce temps nécessaire, vous risquez de tomber dans une dépression post-partum en raison de la négligence de vos besoins. Il est tout à fait normal de ressentir des envies centrées sur votre personne. Avoir un enfant n’est pas une raison pour vous oublier. Au contraire, prendre du temps pour vous est tout à fait sain, et contribuera à développer une relation de meilleure qualité avec votre nouveau-né.

Le saviez-vous ?
50 à 80 % des femmes traversent la déprime passagère du baby blues après leur accouchement. Vous n’êtes pas seule à faire face à tous ces bouleversements.

Le baby-blues dure combien de jours ?

Le babyblues peut varier d’une femme à une autre. Les symptômes débutent généralement immédiatement après la naissance du bébé. Il peut durer de quelques jours à quelques semaines, mais jamais plus de quinze jours généralement.

Combien de temps dure la chute d’hormones après l’accouchement ?

Après l’accouchement, le taux de progestérone diminue brusquement provoquant quelques désagréments tels que des problèmes menstruels. La chute hormonale postnatale varie d’une femme à une autre. En général, le corps de la femme met six à huit à semaines après l’accouchement avant de retrouver son équilibre hormonal. Pour les mamans allaitantes, cela prend plus de temps.

Quand s’arrête le babyblues ?

Le baby blues est un état de déprime transitoire qui généralement s’estompe en quelques semaines. Il est difficile de donner une durée exacte, certaines en subiront les symptômes quelques jours, d’autres deux semaines maximum. Les désagréments liés au babyblues vont atteindre leur pic généralement entre le troisième et le quatrième jour après l’accouchement et puis s’atténuer de manière spontanée.

Ce syndrome ne nécessite pas de traitement médical, c’est une période normale à laquelle vous devez faire face comme la majorité des femmes, sans remède miracle. Il est important d’être bien entourée et d’avoir du repos pour s’adapter en toute sérénité aux défis spécifiques liés à la maternité.

Si les symptômes ne s’estompent pas, et qu’au contraire, ils s’intensifient il est possible que ce soit une dépression post-partum : un baby-blues beaucoup plus sévère et durable nécessitant une consultation médicale et un suivi psychothérapeutique, parfois avec un traitement.

Baby blues et dépression du post-partum

La période du baby-blues n’est pas inquiétante, elle se traduit par une tristesse et une irritabilité marquée sur les premiers jours qui suivent la naissance de votre enfant. Les symptômes disparaissent en quelques jours.

Selon le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (DSM-5), la dépression post-partum, elle, correspond à un état de tristesse extrême associé à une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes durant les premiers mois qui suivent l’accouchement. Environ 15 % des femmes sont affectées, et dans les cas les plus extrêmes, elles peuvent développer un trouble encore plus sévère si elles ne sont pas prises en charge de manière appropriée : une psychose puerpérale.

 

Comment gérer un babyblues après l’accouchement et éviter la dépression post-partum ?

Il n’existe pas de traitement contre le baby blues car ce n’est pas un trouble psychique. C’est une déprime à laquelle de nombreuses femmes sont confrontées et qui s’estompe en quelques semaines. Toutefois, pour sortir du blues et éviter la dépression post-partum, il est nécessaire de suivre ces quelques conseils : accepter votre état émotionnel, mettre en place une routine, maintenir une vie sociale, s’accorder du temps et demander de l’aide.

Conseil n° 1 : Accepter son état émotionnel car il est normal de pleurer après l’accouchement

La première chose à faire pour sortir du babyblues est de reconnaître que vous êtes dans une période de déprime et d’accepter vos émotions. Votre ressenti est normal, vous vivez un bouleversement suite à la naissance de votre bébé. Vous devez vous rendre à l’évidence et ne pas penser que ce que vous éprouvez est une forme de faiblesse.

Conseil n° 2 : Mettre en place une routine

Le babyblues s’accompagne d’un sentiment d’incertitude et de perte de contrôle. Établir une routine avec votre bébé vous permet de sortir de cette déprime passagère. En effet, une organisation régulière aide à vous sentir plus en confiance et à vous adapter plus sereinement à vos nouvelles responsabilités. Parallèlement, développer des habitudes saines aide votre nourrisson à se sentir plus en sécurité et à favoriser l’attachement.

Conseil n° 3 : Maintenir une vie sociale équilibrée

Maintenir une vie sociale après votre accouchement est essentiel pour sortir de votre blues postnatal. Après l’accouchement les jeunes mamans sont tellement dépassées qu’elles négligent l’importance du lien social. Cet aspect est pourtant primordial pour vivre la maternité paisiblement.

Sortir en famille ou entre amis vous permet de penser à autre chose et de vous détendre. D’une part c’est une prévention contre l’isolement et d’autre part cela permet un échange d’expériences avec des personnes plus expérimentées pouvant vous apporter des conseils. Maintenir un réseau de soutien est un élément clé pour éviter d’entrer en phase de dépression.

Les ateliers pour les jeunes parents
Les ateliers pour les jeunes parents sont un espace de rencontre entre de nouveaux parents vivant la même situation que vous. Parfois, savoir que vous n’êtes pas seuls à traverser cette situation peut vous être d’un grand réconfort. Les professionnels de santé sont là pour vous guider, vous conseiller, vous orienter et répondre à toutes vos interrogations. C’est aussi un espace d’échanges où vous pourrez évoquer différentes problématiques sur la parentalité et la périnatalité. Ce réseau de soutien est d’une précieuse aide pour les parents désorientés et bouleversés par ce changement brutal de vie.

Conseil n° 4 : S’accorder du temps pour soi et pour son couple

Prendre du temps pour vous est très important dans le processus de sortie du babyblues. La maternité donne l’impression que votre rôle s’arrête à celui de mère. En privilégiant des moments pour vous, vous pourrez retrouver votre identité, renouer avec vos intérêts et réduire votre anxiété face à la lourde charge émotionnelle qu’implique le rôle de maman.

Il est aussi important de vous retrouver avec votre conjoint. La période du babyblues est une lourde épreuve dans une relation de couple. C’est pour cela qu’il faut de temps en temps vous éloigner de vos responsabilités parentales et des difficultés pour vous détendre et passer des moments rien qu’à deux.

Conseil n° 5 : Demander de l’aide

Demander à votre entourage de vous aider est nécessaire pour faire face au baby-blues. Il ne faut pas hésiter à solliciter vos proches. Ces derniers peuvent vous soulager et vous soutenir dans des moments de doute et pour gérer les difficultés. Le soutien émotionnel est aussi très important : parler de votre situation, être écoutée et comprise vous aidera à exprimer vos émotions et facilitera la fin du blues postnatal.

Enfin, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé comme votre médecin traitant ou un psychologue. Bien que le blues ne nécessite pas de traitement médicamenteux, le psychologue est un soutien non négligeable pour vous conseiller et vous aider à exprimer vos émotions en toute honnêteté. La relation thérapeutique est basée sur l’empathie : qualité essentielle du praticien permettant de comprendre votre ressenti et vous aider au mieux à sortir de votre déprime.

Le baby blues, un état normal

Le babyblues est une déprime passagère qui s’explique par une chute brutale des hormones et une hypersensibilité émotionnelle. C’est une phase transitoire permettant de passer de la grossesse au statut de mère. Au cours de cette période, beaucoup de désagréments sur les plans psychiques et physiologiques viennent bouleverser votre vie de jeune maman. D’autres sentiments se manifestent telles que la déception, la culpabilité ou l’anxiété.

Vivre une période de tristesse et de confusion durant les premiers jours suivant la naissance est tout à fait naturel. Non, vous n’êtes pas une mère indigne parce que vous avez du mal à gérer cette lourde responsabilité. Non vous n’êtes pas non plus une mauvaise mère parce que vous voulez vous accorder un moment en solitaire. Vous avez besoin de souffler, car devenir maman fait partie des épreuves les plus intenses d’une vie. Pour faire face à tous ces changements, il vous faut du temps. Vos différentes émotions postnatales sont un mécanisme de défense qui marque votre adaptation à votre nouvelle vie.

Dans vos moments de doute, gardez en tête la citation de Linda Wooten, qui considère les mères comme des battantes : « Être mère, c’est découvrir des forces que l’on ignorait posséder et faire des choses dont on ne se croyait pas capable ».

Références

Le blues post-natal : un marqueur du lien intersubjectif (2014), Bydlowski, Vaivre-Douret, Lalanne, Apter, Golse
Blues du post-partum (2019), Roux, Wendland

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