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Dépendance affective en couple : 9 signes révélateurs

Antoine Peytavin et son équipe de psychologues de Psychologue.fr, diplômés et enregistrés au RPPS, rédigent et valident chaque article avec la plus grande rigueur.

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L’être humain a besoin d’être au contact de l’autre et de se sentir aimé par les personnes qui lui sont chères. En quelque sorte, nous sommes tous dépendants affectifs, mais c’est une dépendance saine, tout comme nous avons besoin de manger pour vivre : nos proches vont nourrir notre vie par le biais des relations que nous entretenons avec eux. Mais pour certains, cette dépendance peut devenir pathologique et nuire à la relation de couple. Souffrances, stress, anxiété, jalousie… voilà bien des symptômes qui caractérisent la dépendance affective en couple.

Alors comment reconnaître la dépendance au sein du couple ? Comment faire la différence entre la dépendance affective et l’amour ? Cet article explore ces points en détail pour vous aider à mieux comprendre les mécanismes de ce trouble de la personnalité.

La dépendance affective en couple, c’est quoi ?

Au sein d’un couple, la personne dépendante affective a du mal à vivre par et pour elle-même. Elle n’existe qu’à travers les yeux d’autrui. Elle recherche constamment l’approbation de l’autre, allant jusqu’à s’effacer pour ne pas risquer de perdre son partenaire. Cette peur pathologique de l’abandon se reflète par une quête incessante de réassurance affective, ce qui peut mettre en péril la relation sur le long terme.

La dépendance affective correspond au trouble de la personnalité dépendante qui se caractérise par un besoin excessif et omniprésent d’être pris en charge par l’autre, ce qui conduit à des comportements de soumission et d’attachement comme le précise dans la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5). La dépendance affective touche aussi bien les hommes que les femmes.

Suis-je en dépendance affective ?

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Ce n’est pas un état soudain qui surgit du jour au lendemain. C’est un trouble qui s’installe progressivement dans le quotidien, semant petit à petit des graines de doutes, d’insécurité et de contraintes. Dans la dépendance affective ou addiction relationnelle, la personne est « accro » au sentiment amoureux. Une personne dépendante affective ne s’intéresse qu’à la sensation que génère le sentiment amoureux, l’autre n’étant qu’un objet permettant la réalisation de ce fantasme.

Le principal facteur de risque de ce trouble est une carence affective, survenue dans l’enfance. Les personnes dépendantes affectives n’ont généralement pas bénéficié de l’attention dont elles avaient besoin et ont été confrontées à un environnement peu sécurisant : séparations, manque d’autonomie, abus, violences physiques ou psychologiques… Leur parcours de vie ne leur a pas permis de se sentir importantes ou valorisées, ce qui se traduit à l’âge adulte par de l’insécurité et une tendance à ne pas se connecter correctement à l’autre.

Un phénomène évolutif
Comme toutes les autres addictions, la dépendance affective est un phénomène évolutif. L’autre est considéré comme un objet permettant de retrouver une sécurité interne. Cet autre devient une drogue, et va servir à assouvir l’addiction. N’étant pas une substance que l’on ingère comme l’alcool ou la drogue, cette forme de dépendance n’est pas simple à déceler. Pourtant, les mécanismes sont les mêmes, et petit à petit la victime perd sa liberté et la maîtrise de sa propre existence pour s’enfermer dans un état émotionnel et physique dégradant.

Quels sont les signes (ou symptômes) d’une dépendance affective en couple ?

La dépendance affective n’étant pas un état soudain et il est difficile de reconnaître les personnes qui en souffrent. Cependant, au sein d’un couple, il existe plusieurs symptômes (plus ou moins variables selon les individus) et qui sont révélateurs de la dépendance tels que la jalousie, la crainte d’être seul, les conduites à risque, la recherche de l’approbation d’autrui, la peur du désaccord, l’anxiété, le besoin de proximité, la volonté incessante de satisfaire l’autre ou encore la victimisation.

Signe n° 1 : la jalousie maladive (ou pathologique)

La jalousie dans un couple est nécessaire car elle permet de témoigner de votre intérêt pour votre partenaire. Mais elle devient problématique lorsque la peur de perdre l’autre est tellement forte que vous interprétez ses moindres faits et gestes comme des signes de tromperie. Angoisse d’être abandonné ou de ne plus être aimé, ces sentiments sont des symptômes typiques de la jalousie maladive. Par exemple, vous ressentez de la peine et de la frustration lorsque vous savez que votre ami est en présence de personnes susceptibles de lui plaire.

À travers cette jalousie irrationnelle, vous manifestez un désir de possessivité, un manque de confiance et d’estime de vous-même. Cette attitude vous fait souffrir mais elle est aussi nocive pour votre couple, en raison du besoin de contrôle que vous exercez sur votre partenaire. Prisonniers tous deux de ce cercle vicieux, vous risquez de provoquer la rupture alors que vous tentiez de l’éviter à tout prix. En cas de jalousie maladive, une thérapie de couple est bien souvent bénéfique.

Ne pas confondre jalousie ordinaire et jalousie pathologique
La jalousie ordinaire est un sentiment utile que nous pouvons tous ressentir pour manifester nos craintes à un moment donné de notre relation. La jalousie pathologique, en revanche, est un sentiment confus et injustifié qui transforme la vie de l’autre en un véritable enfer.

Signe n° 2 : le manque affectif associé à la peur de la solitude

Le dépendant affectif en couple a du mal à affronter la solitude, et ce, même si le partenaire s’absente pour un bref moment. Il est difficile pour vous de considérer votre propre existence indépendamment de l’autre, ce qui vous empêche de mener des activités pour vous-même car vous avez le sentiment que rien n’a de sens si elles ne sont pas partagées avec votre partenaire.

Lorsque vous êtes seul, il vous est impossible de trouver la sécurité intérieure. Dans votre cas, la relation de couple intervient en réalité pour combler le manque affectif dont vous souffrez. Malheureusement, en l’absence de l’autre vous n’y parvenez pas et c’est tout un ensemble d’émotions considérées comme négatives qui s’emparent alors de vous : frustration, contrariété, déception ou tristesse, toutes étant intolérables et difficiles à vivre.

Le besoin de réassurance et d’affection est alors tellement fort que la peur d’être abandonné vous ramène à un sentiment de vide intérieur qu’il est primordial de compenser par des comportements compulsifs et destructeurs.

Signe n° 3 : les obsessions et les comportements destructeurs

Dans une relation de couple, il est normal de rencontrer des hauts et des bas. Dans une relation de dépendance affective, il y a plus de bas, bien qu’on essaie de tout faire pour que ce soit le contraire. Incertitudes, stress et peurs peuvent être des sentiments ancrés dans le couple.

Lorsque ces sentiments deviennent excessifs et permanents, ils se traduisent par des obsessions. C’est un inconfort qui se manifeste par des pensées systématiques que vous utilisez pour neutraliser vos préoccupations. Cette obsession se concentre essentiellement sur les sentiments envers l’autre personne : « Est-ce qu’il m’aime vraiment ?  » ; « Suis-je assez bien pour lui ? »…

D’autres manifestations, telles que les conduites à risque peuvent survenir dans une relation de dépendance. La peur d’être abandonné va être associée à une recherche de limites aussi bien psychiques, émotionnelles que physiques. Pour combler ce vide intérieur, la mise en danger volontaire ou les abus de substances illicites vont soulager à court terme vos angoisses permanentes mais ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois.

Signe n° 4 : la recherche constante de l’approbation de l’autre

Si vous avez sans cesse besoin de la validation de l’autre au sein de votre couple alors c’est possiblement un signe de dépendance amoureuse :

  • Vous avez des difficultés à prendre des décisions et laissez l’entière responsabilité à votre conjoint ?
  • Vous considérez que votre propre jugement n’a pas de valeur et ce, même si ce sont des décisions qui vous concernent personnellement ?
  • Vous avez besoin que l’autre valide chacun de vos faits et gestes pour être complètement rassuré ?

En agissant comme tel, vous risquez de vous oublier en considérant que votre point de vue n’est pas légitime. Vous placez vos désirs au second plan et au fur et à mesure, ils vont devenir indiscernables voire ne plus s’exprimer du tout. Dans certaines situations, cela peut créer des comportements toxiques au sein de votre couple. En effet, votre partenaire pourrait prendre le pouvoir et décider de tout contrôler.

Le saviez-vous ?
Après plusieurs années de vie commune, les patients atteints de dépendance affective perdent leur propre identité. Ils ne savent plus qui ils sont ni ce qu’ils veulent. Selon des psychologues, ce phénomène est courant car les patients ont totalement mis de côté de leur personnalité. Les échanges tournent autour du conjoint, avec des réponses du type « Mon mari, préfère ceci ou cela », « Mon mari pense que c’est mieux pour moi », « Mon mari n’est pas d’accord avec ça », etc. La relation leur a fait perdre toute leur autonomie, devenant incapables de faire quelque chose qui ne soit pas tourné vers leur conjoint.

Signe n° 5 : la peur du désaccord

Au sein d’une relation de couple construite sur des bases saines, chacun admet que les avis puissent diverger. En effet, les deux partenaires apportent leur opinion ou leur point de vue afin d’établir une sorte de compromis et de trouver un équilibre. Cela amène des échanges et des confrontations mais chacun doit être en mesure d’accepter la divergence d’opinions.

Dans le cas d’une relation de couple basée sur la dépendance affective, vous n’acceptez pas cette distance psychique caractérisée par des désaccords. Vous le prenez pour vous personnellement et avez tendance à vous dire que si l’autre n’est pas d’accord avec vous, cela signifie qu’il est contre vous. Cette croyance dysfonctionnelle vous pousse à accepter des choses qui ne vous conviennent pas en raison de votre fragilité affective.

Cet état renvoie à une tension qui est caractéristique de la dissonance cognitive. Cette théorie, développée par le psychosociologue Festinger dans les années 1950, renvoie à une situation d’inconfort psychologique qui se traduit par des éléments radicalement opposés dans la pensée de l’individu. Plus concrètement, cela renvoie à des actes qui ne cadrent pas avec notre système de pensées.

Suis-je en dépendance affective ?

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En tant qu’individu dépendant émotionnel, vous allez accepter des choses qui sont en contradiction avec vos valeurs pour vous faire bien voir par l’être aimé. La dissonance cognitive est un mécanisme de défense utilisé par les individus dans le but de résoudre leur conflit psychologique. Cette dissonance est présente dans chaque situation de la vie, et même dans des relations saines. L’important est de rester maître de soi pour ne pas risquer de devenir impuissant.

Conflits et désaccords sont sains dans un couple
Vous voulez laisser paraître l’entente parfaite, mais vous avez le droit d’être en conflit ou en désaccord de temps à autre. Chaque individu possède des traits de personnalité uniques, et votre humanité est aussi importante que celle de votre partenaire. Ce système d’intériorisation va vous amener de la frustration et risque de vous rendre malheureux.

Signe n° 6 : l’anxiété chronique

Palpitations, nœuds dans le ventre, insomnies, boule dans la gorge, hyperphagie ou perte d’appétit : voici les symptômes physiques liés à l’anxiété au sein d’un couple dépendant affectif. L’anxiété a un impact négatif sur votre relation mais aussi sur les différents aspects de votre vie car elle peut affecter votre capacité à communiquer et établir des liens avec d’autres personnes.

Plus vous essayez d’ignorer ces signes et plus ils vont s’intensifier. Vivre dans un univers mental aussi hostile n’est pas évident. Votre corps essaie de vous envoyer un message en attirant votre attention sur une possible relation dysfonctionnelle voire toxique, et vous devez prendre ces signaux au sérieux.

Ce type d’anxiété renvoie aussi à une insécurité émotionnelle qui vous amène à douter constamment de votre partenaire. Vous repensez à chaque conversation ou acte qui s’est produit dans votre couple, se traduisant par des « lectures » face à des situations qui n’ont généralement pas de sens profond. L’anxiété se caractérise aussi par un contrôle excessif : espionnage sur le téléphone ou l’ordinateur par exemple, pour connaître les moindres faits et gestes du partenaire.

Signe n° 7 : la nécessité d’être en contact permanent

La nécessité de maintenir le lien en permanence est un signe du couple dépendant émotionnellement. Vous ressentez un état de vide lorsque votre partenaire est absent, comme un besoin irrépressible d’être en contact avec lui. Vous ne souhaitez pas rompre ce lien alors vous établissez une continuité à travers d’autres canaux de communication comme les messages écrits, les appels ou les réseaux sociaux. Ainsi, vous pouvez rester connecté à l’autre en permanence.

Cette relation « en perfusion » peut être néfaste car il n’existe plus d’indépendance au sein de votre couple, et la moindre indisponibilité sera reprochée à l’autre et perçue comme une absence d’implication de sa part. Le manque de l’être cher est normal dans toutes les relations de couple, néanmoins il est nécessaire de laisser l’autre exister indépendamment de cette relation. Cela peut être destructeur et encourager à des comportements radicaux en cas de conflit.

Signe n° 8 : le besoin de satisfaire toutes les demandes de l’autre

En cas de dépendance affective, vous vous sentez redevable auprès de votre conjoint, comme si le fait d’être aimé était un privilège. En quelque sorte, vous « achetez » son amour, c’est-à-dire que pour que l’autre continue à vous aimer, vous allez combler toutes ses demandes pour éviter d’être abandonné. Vous vous risquez à tout pour le satisfaire, jusqu’à passer vos propres besoins sous silence.

Le moindre signe d’affection sera pour vous le moyen de vous donner entièrement, jusqu’à vous oublier. Vous dites oui à tout, même sur des choses que vous n’avez pas envie de faire car vous ne souhaitez pas entrer en compétition avec votre conjoint ou le blesser. La seule contrariété de l’autre peut être interprétée comme un signe de danger pour la pérennité du couple.

Le début de la toxicité
Le fait de répondre positivement à toutes les exigences de l’autre est une pratique très dangereuse. En refusant d’exprimer vos désaccords, vous nourrissez la toxicité au sein de votre couple, ce qui vous soumet entièrement à sa personne. Sans oublier que garder de telles frustrations ancrées en vous risque de vous conduire rapidement à une dépression amoureuse.

Signe n° 9 : le jeu de rôle inconscient (victime, sauveur, persécuteur)

Dans une addiction relationnelle, les personnes concernées ont tendance à endosser un rôle, de manière tout à fait inconsciente. Cette théorie est conceptualisée par la psychologue Karpman qui présente un modèle basé sur trois rôles dramatiques souvent à l’origine de désagréments relationnels : la victime, le persécuteur (ou le bourreau) et le sauveur.

La victime est le rôle généralement attribué à la personne dépendante affective. Elle se positionne comme inférieure et a une vision pessimiste des relations qu’elle entretient. Elle est passive, demande du soutien en permanence et confie à l’autre la responsabilité décisionnelle. La victime n’aime pas endosser la responsabilité de ses actes et peut en venir au chantage affectif.

Le rôle du sauveur sera bien plus flatteur. Il consiste à prendre soin de sa victime. C’est quelqu’un de généreux, d’altruiste et de bienveillant. Ses qualités peuvent rapidement devenir intrusives en provoquant une mauvaise communication et des conflits. Le besoin de contrôle caractérisé par le rôle du sauveur va empêcher l’autre d’exprimer ses propres opinions.

Enfin, le dernier rôle auto-attribué est celui du persécuteur (ou du bourreau). On le retrouve chez les personnalités toxiques notamment. Il n’a qu’une idée en tête, dominer par tous les moyens sa victime par des crises de colères, des critiques ou des menaces. Le bourreau adopte un vocabulaire du type : « Si tu ne fais pas ça, tu vas le regretter ! » ou « On fera comme je l’ai décidé, et pas autrement ».

Des positions qui peuvent évoluer
Les positions de ce jeu de rôle ne sont pas fixes et peuvent évoluer. Vous pouvez passer du rôle de victime à celui de bourreau si vous estimez avoir été malmené ou avoir trop donné. De toute évidence, vous devez fuir ces trois scénarios car les relations de couples sujettes à la dépendance affective peuvent rapidement devenir conflictuelles, voire pathologiques.

Comment savoir si c’est de la dépendance affective ou de l’amour ?

La dépendance émotionnelle se caractérise par un seul état : donner OU recevoir. Tandis que dans une relation amoureuse saine, il s’agit d’un partage : donner ET recevoir. En tant que dépendant affectif, vous aimez de manière égocentrique pour combler une carence affective. La différence réside dans ce déséquilibre, conduisant à des angoisses profondes au sein du couple et à une liberté entravée.

Souvent cette frontière est difficilement perceptible, néanmoins elle existe et elle peut détruire votre identité personnelle. Afin de savoir dans quel type de relation vous êtes, voici quelques éléments de différences qui vous aideront à franchir la frontière de l’ambiguïté.

Un amour sain ne comble pas un manque affectif. Aimer consiste à se procurer du plaisir, du bien-être et du bonheur. Ce sentiment se construit sur un respect mutuel et un désir de partage. Ce qui compte en amour, c’est être vous-même et être accepté pour ce que vous représentez en tant que personne. En amour, on reste qui on est et on ne change pas notre propre identité pour être aimé. C’est en ce sens que la définition de l’amour et de la dépendance affective diverge.

En tant que personne dépendante émotionnelle, vous êtes prête à tout pour être acceptée car votre conjoint représente l’unique pilier de votre existence. Il n’est pas qu’une partie de votre bonheur, il est votre bonheur. Il n’est pas une personne importante de votre vie, il est toute votre vie. C’est en cela que la genèse de la relation prend une tout autre dimension, rendant la relation amoureuse toxique.

La jalousie n’est pas la bienvenue dans une relation amoureuse. Dans une histoire d’amour, on pose des bases saines et solides, comme le respect et la confiance. Il n’y a pas de place pour de tels sentiments destructeurs. Dans une relation de dépendance affective, c’est une jalousie permanente qui envahit le couple, alimentée par des doutes et des peurs irrationnelles.

En amour, il est normal de souffrir du manque de la présence de l’autre mais l’éloignement n’est pas insoutenable. Lorsque vous êtes amoureux, vous profitez des moments à deux pour construire des souvenirs et partager du bon temps. Vous ne vous souciez pas en permanence du moment où il/elle devra retourner à ses occupations personnelles. Dans le cas d’une dépendance affective, cette différence subsiste et provoque un mal-être qui vous empêche de vous consacrer à vos projets de vie si l’autre est absent.

Dans une relation saine, il n’y a pas de sens unique, l’amour est à double sens. C’est aussi savoir prendre le recul nécessaire pour maintenir votre équilibre personnel. En tant que personne dépendante émotionnelle, vous êtes aveuglée par l’image d’une idylle parfaite. Vous fermez les yeux sur les comportements toxiques car votre faible estime de soi vous pousse à accepter l’inacceptable et à tolérer l’intolérable.

L’intensité de vos émotions est le dernier point qui vous permettra de faire la différence entre l’amour et la dépendance affective. L’amour a pour particularité de faire ressentir des émotions agréables, d’avoir de l’empathie et d’être sur un petit nuage… L’addiction émotionnelle c’est aussi l’ascenseur émotionnel. Un jour vous êtes fou amoureux et un autre, le lendemain c’est une haine extrême qui vous envahit. Le passage de l’obsession au rejet confirme que vous êtes « addict », et que vous devez rapidement sortir de cette dépendance affective.

Suis-je en dépendance affective ?

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Que faut-il retenir ?

Le plus surprenant dans une relation de dépendance affective, c’est que les personnes dépendantes sont prêtes à s’abandonner elles-mêmes pour éviter d’être abandonnées. Elles n’ont pas conscience qu’elles alimentent une relation malveillante et que les dégâts causés peuvent être destructeurs. Renoncer à sa liberté et s’oublier pour laisser toute la place à l’autre est leur définition à elles de l’amour. Elles ne savent pas aimer autrement, sans se donner entièrement au conjoint.

Accorder une importance sans limites à l’autre est risqué, car il peut profiter de la situation pour exiger toujours plus. Et comme vous ne savez pas dire non, cette relation risque de vous emprisonner et vous aurez du mal à vous en délivrer. Ceci est l’exemple même du jeu de rôle inconscient du persécuteur et de la victime, démontré par Karpman.

Soigner la dépendance affective

Comme toutes addictions, la dépendance émotionnelle est un trouble psychologique dont on peut sortir grâce à un travail de psychothérapie. Un accompagnement est toujours privilégié lorsqu’une addiction prend le dessus sur votre identité. Agissez vite si vous percevez des signes de dépendance affective, car plus vous vous voilerez la face, et plus difficile sera le chemin de la guérison.

Retenez une chose, c’est que personne ne peut combler vos carences affectives, il n’y a que vous qui êtes capable de remplir cette mission. La prise de conscience est donc nécessaire pour votre santé mentale, afin de renouer avec vos propres désirs et apprendre à vous aimer… avant d’aimer l’autre.

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