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Comprendre les TCA : définition, symptômes, causes, solutions

Antoine Peytavin et son équipe de psychologues de Psychologue.fr, diplômés et enregistrés au RPPS, rédigent et valident chaque article avec la plus grande rigueur.

Sommaire

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Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont des affections complexes pouvant impacter chacun d’entre nous, indépendamment de l’âge, de la catégorie sociale ou de l’histoire personnelle. Ils impliquent une série de comportements alimentaires inadaptés, tels que l’hyperphagie, la purge et la restriction, ayant des conséquences physiques et psychologiques potentiellement très douloureuses et dangereuses. Comprendre la nature des troubles alimentaires et leur impact sur les individus, les familles et les communautés permet pourtant de changer la donne, afin de les prévenir et pour accompagner et préserver le bien-être des personnes concernées.

Cet article vise à informer au sujet des troubles de l’alimentation, de leurs causes directes, leurs symptômes et leurs traitements. Nous explorerons les différents types de TCA, tels que l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique, ainsi que leurs caractéristiques uniques. Nous discuterons également de l’importance de la détection et de l’intervention précoces, ainsi que du rôle des professionnels de la santé dans la prise en charge des troubles de l’alimentation.

Les TCA, un ensemble d’affections psychologiques

Qu’est-ce que les troubles des conduites alimentaires ? (Définition)

Les troubles du comportement alimentaire englobent une série de comportements alimentaires inadaptés qui peuvent affecter de manière significative le bien-être physique et mental des personnes concernées. Ces troubles peuvent se manifester sous la forme de pensées envahissantes à propos de la nourriture, du poids et de la silhouette mais aussi par des habitudes alimentaires spécifiques, dysfonctionnelles et impactant la santé.

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Les symptômes de ces troubles influencent l’état émotionnel et le fonctionnement dans les aspects essentiels de la vie. Il est donc essentiel de comprendre la dynamique et les origines des troubles de l’alimentation, puisqu’ils peuvent devenir persistants. Les troubles alimentaires les plus répandus sont l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique.

Nombre de TCA en France
En France, environ un million de personnes sont touchées par des troubles du comportement alimentaire. Plus de la moitié de ces personnes n’ont bénéficié d’aucune forme de dépistage ou d’accès à des soins appropriés.

Quels sont les différents TCA ?

Parmi les troubles des conduites alimentaires, l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique sont celles que l’on retrouve actuellement le plus. Néanmoins, la maladie de Pica existe également : comme le mérycisme, elle est moins connue, il est donc important d’en parler.

L’anorexie mentale ou nerveuse

L’anorexie est un trouble alimentaire caractérisé par une peur intense de prendre du poids et une restriction sévère de l’apport calorique. Les personnes atteintes d’anorexie ont souvent une perception déformée de leur propre corps et peuvent avoir une image corporelle très négative.

Les symptômes de l’anorexie comprennent :

  • Une perte de poids importante,
  • Une restriction quant à l’alimentation,
  • Une appréhension excessive à l’idée de prendre du poids,
  • Une dysmorphophobie, créant une image déformée du corps,
  • Une fatigue extrême,
  • Une faiblesse musculaire,
  • Des problèmes menstruels,
  • Une croissance ralentie chez les enfants et les adolescents.

L’anorexie est plus fréquente chez les jeunes filles pré-pubères ou post-pubères, qui ont eu une enfance sans problème médicale notable. Lors d’une anorexie, dans un premier temps, le patient peut trouver du réconfort dans son comportement anorexique, ce qui peut le soulager temporairement de sa détresse. Toutefois, ce mécanisme d’adaptation devient rapidement insoutenable et les sentiments négatifs réapparaissent, accompagnés d’un sentiment de dépendance à l’égard du contrôle et du vide. Ces mécanismes conduisent à un cercle vicieux dont il est souvent difficile de s’extraire.

La boulimie nerveuse

La boulimie est un trouble alimentaire caractérisé par des épisodes répétés de suralimentation suivis de comportements compensatoires tels que le vomissement provoqué, l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques, ou l’exercice physique excessif. Les personnes atteintes de boulimie peuvent avoir des fluctuations de poids importantes et être de poids normal ou en surpoids.

Les symptômes de la boulimie selon le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) comprennent :

  • Des épisodes de suralimentation incontrôlables, à raison d’une crise par semaine durant plusieurs mois,
  • Des comportements compensatoires sous forme de purge (vomissements) ou d’ingestion de laxatifs,
  • Une fixation psychologique persistante sur la perte de poids ou la prise de poids et l’apparence,
  • Une honte ou une culpabilité après les épisodes de suralimentation, dues à un sentiment de perte de contrôle,
  • Des problèmes de santé tels que des problèmes gastro-intestinaux, des problèmes dentaires et des déshydratations.

Selon la Haute Autorité de la Santé, environ 1,5 % des 11 – 20 ans souffrent de boulimie, avec un taux de prévalence d’environ trois filles pour un garçon. Les jeunes femmes représentent 75 % des personnes touchées, avec une fréquence plus élevée vers l’âge de 19-20 ans.

L’hyperphagie boulimique

L’hyperphagie boulimique est une forme de trouble de l’alimentation qui consiste à consommer de grandes quantités de nourriture rapidement, souvent en cachette et jusqu’à ce que l’on se sente inconfortablement rassasié. Les personnes qui souffrent d’hyperphagie ressentent souvent de la honte et de la culpabilité après avoir mangé, ce qui peut entraîner des sentiments d’anxiété.

Selon le DSM-5, les crises hyperphagiques sont associées à trois symptômes minimum parmi les suivants :

  1. Consommer de la nourriture à un rythme plus rapide que d’habitude.
  2. Continuer à manger jusqu’à ce que l’on ressente un malaise dû à une distension abdominale.
  3. Abuser de la nourriture sans ressentir la sensation physique de faim.
  4. Préférer manger seul pour ne pas être gêné par la quantité de nourriture consommée.
  5. Éprouver des sentiments de tristesse, de honte ou de culpabilité après les repas.

Les personnes confrontées à ces crises hyperphagiques n’ont généralement pas recours à des comportements de purge (contrairement à la boulimie), tels que la restriction calorique, les vomissements, l’exercice physique excessif ou l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques, pour compenser leurs accès. 3 à 5% de la population serait touché par l’hyperphagie boulimique.

La consommation excessive de nourriture est donc une caractéristique clé de l’hyperphagie boulimique. Les personnes qui se livrent à des crises peuvent se sentir hors de contrôle pendant ces épisodes et éprouver des difficultés à s’arrêter de manger, même en cas d’inconfort physique. Elles peuvent également ressentir une anxiété d’anticipation ou une préoccupation pour la nourriture dans la période précédant leur prochain épisode de frénésie alimentaire.

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La maladie de Pica

La maladie de Pica est un type de trouble alimentaire qui consiste à consommer des substances non alimentaires telles que de la terre, de la craie, du papier, de l’argile et même du métal. Cette maladie est plus fréquente chez les jeunes enfants et les femmes enceintes. Les médecins diagnostiquent généralement le Pica lorsqu’une personne de plus de 2 ans mange des substances non alimentaires depuis au moins un mois.

Si la plupart des personnes atteintes de Pica ne ressentent aucun effet néfaste du fait de leurs habitudes alimentaires inhabituelles, certaines souffrent parfois de complications telles que des obstructions du tube digestif ou un empoisonnement au plomb. Il est donc vital de consulter un médecin si vous ou une personne de votre entourage présente des symptômes de la maladie du Pica, une intervention précoce prévenant d’autres complications.

Qu’est-ce que l’orthorexie ?
L’orthorexie est un trouble apparu relativement récemment qui se caractérise par une obsession extrême pour l’alimentation saine. Il s’agit d’un type d’un trouble comportemental à la frontière entre le TCA et le trouble obsessionnel alimentaire, lié à la peur de consommer des aliments malsains.

Les symptômes : comment se manifestent les TCA ?

Une personne qui souffre d’un TCA va manifester son trouble de trois façons : physiques, psychologiques et comportementales.

Les signes physiques

Les signes physiques d’un trouble de l’alimentation varient souvent en fonction du type de trouble et de la personne concernée.

Néanmoins, les signes les plus courants comprennent notamment des changements de poids impliquant des modifications physiques. Les personnes souffrant de TCA peuvent également ressentir de la fatigue, de la faiblesse et des vertiges dus au développement de carences nutritives. Il est tout aussi fréquent de développer un cycle menstruel irrégulier, une constipation, des ballonnements et des douleurs d’estomac.

Parmi les autres signes parfois présents, les difficultés de concentration, des résultats d’analyses de laboratoire atypiques tels que de faibles taux d’hormones, de potassium ou une anémie et un ralentissement du rythme cardiaque sont souvent évoqués.

En termes de complications, une sensation de froid permanente, des irrégularités du sommeil, une peau sèche, des ongles secs et fins, une faiblesse musculaire et une mauvaise cicatrisation des plaies peuvent se développer, du fait d’une dénutrition sévère causée par les carences.

Les signes psychologiques

Les signes psychologiques d’un trouble de l’alimentation peuvent être subtils, d’où l’importance de les identifier et de les traiter rapidement.

Une préoccupation accrue pour l’apparence physique, le poids et la morphologie peut être un signe précurseur de troubles des conduites alimentaires. Cette préoccupation peut conduire à une peur intense de prendre du poids, qui peut se manifester par une inquiétude constante envers le fait de s’alimenter. Au moment des repas, une anxiété accrue est un signe psychologique courant lors de la présence d’un TCA.

Les personnes souffrant de troubles de l’alimentation éprouvent parfois une insatisfaction extrême à l’égard de leur corps, ce qui les conduit à souffrir d’une altération de la perception de leur image corporelle (aussi appelée dysmorphophobie).

Les personnes souffrant de troubles de l’alimentation peuvent également éprouver de l’irritabilité, une faible estime de soi, et présentent un risque accru de symptômes dépressifs. Un sentiment de perte de contrôle sur la vie est aussi très fréquent.

Les signes comportementaux

Bien que leurs causes profondes soient complexes et souvent multifactorielles, plusieurs signes comportementaux peuvent indiquer la présence de TCA.

Des préoccupations concernant les calories ou les régimes s’immiscent dans le quotidien de la personne concernée. Une léthargie, ou au contraire un excès d’énergie peuvent aussi se manifester conjointement aux crises. Des excuses pour éviter les repas et une limitation ou restriction sévère des quantités et des types d’aliments consommés se développent parfois au fil du temps.

La négation de la faim et l’expression du besoin de brûler des calories apparaissent aussi, couplées à une activité physique excessive. Enfin, la pesée répétée est souvent présente, conjointement à des habitudes de purge appelées comportements compensatoires (vomissement ou consommation de laxatifs).

À noter
Toutes les personnes souffrant de troubles de l’alimentation ne présentent pas tous ces comportements, ceux-ci dépendent du type de trouble présent. Par ailleurs, certaines de ces attitudes peuvent être plus subtiles ou délicates à détecter.

Les causes : qu’est-ce qui provoque un TCA ?

À l’origine des TCA, des facteurs de risque et des facteurs déclencheurs sont présents : l’aspect génétique, les raisons psychologiques, l’environnement et l’influence socioculturelle.

Les facteurs génétiques

Selon certaines études, les troubles de l’alimentation pourraient avoir des origines génétiques et neurobiologiques. La sérotonine, un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la régulation de l’appétit et de l’humeur, influencerait notre comportement alimentaire. En outre, les hormones gastro-intestinales et les hormones gérées par l’hypothalamus peuvent impacter aussi notre appétit. Pourtant, bien que ces facteurs biologiques ne soient pas encore totalement maîtrisés par la science, ils ne sont pas considérés comme les causes principales ou les facteurs de risque de ces troubles.

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Les fondements génétiques de l’anorexie mentale présentent des similitudes avec d’autres pathologies mentales, tels que les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), la dépression chronique, l’anxiété et la schizophrénie. Les éléments génétiques liés à l’anorexie mentale ont aussi un impact sur l’activité physique, ce qui pourrait expliquer les hauts niveaux d’activité observés chez de nombreuses personnes suivies pour une anorexie mentale.

Les facteurs psychologiques

Une mauvaise estime de soi peut souvent contribuer au développement des troubles de l’alimentation. Les personnes qui souffrent d’une mauvaise image d’elles-mêmes, parfois entretenue par des comportements grossophobes, compensent parfois ce manque à travers la nourriture pour faire face à leurs émotions, favorisant des comportements alimentaires problématiques.

Le souci de la réussite et de la performance, souvent motivé par le perfectionnisme, est aussi souvent évoqué par les personnes atteintes (notamment dans les domaines du mannequinat et du sport de haut niveau). Elles ont tendance à s’imposer des normes trop élevées et à développer par ce biais une relation ambiguë avec la nourriture, ce qui les pousse à adopter des habitudes alimentaires restrictives.

Les personnes ayant des difficultés à s’affirmer sont parfois aussi exposées à ces troubles. Se sentant impuissantes dans certains domaines de leur vie, elles tentent inconsciemment de contrôler leurs choix et leurs comportements alimentaires pour ressentir un sentiment de contrôle. Une très grande sensibilité, une impulsivité et une intolérance aux émotions sont également des facteurs de risque concernant les troubles de l’alimentation, celle-ci représentant alors un exutoire pour neutraliser les sentiments difficiles à gérer.

Enfin, les événements traumatisants tels que les deuils, la violence, les relations toxiques ou abusives contribuent au développement de ces troubles, les traumatismes favorisant l’apparition de certaines vulnérabilités en termes de santé mentale (symptômes de trouble du stress post-traumatique).

Les facteurs sociaux

La famille joue un rôle crucial dans l’élaboration des troubles du comportement alimentaire. Les personnes atteintes de TCA éprouvent dans certains cas des difficultés à communiquer et à exprimer leurs émotions, difficultés parfois en lien avec leur histoire familiale. Dans certaines familles, la dynamique relationnelle est susceptible de créer un environnement caractérisé par un manque d’ouverture sur le monde extérieur et une grande importance accordée à l’apparence. Ces mécanismes encouragent indirectement les individus à se sentir contraints de répondre aux normes sociétales de beauté et de perfection.

Certaines familles peuvent avoir du mal à éviter les conflits et à gérer délicatement les affres de la vie, ce qui amène la personne à ne pas se sentir écoutée ni soutenue. Lorsque les membres de la famille ont des attentes élevées et apportent peu de soutien, ce décalage peut conduire à une parentification, lors de laquelle la personne assume des rôles et des responsabilités parentales parfois trop tôt dans la vie, ce qui exacerbe le stress et la pression.

Les facteurs culturels

Les facteurs culturels et l’influence des médias et des normes esthétiques impactent considérablement notre rapport au corps et à l’alimentation, en particulier dans nos sociétés occidentales où la consommation est abondante et où la minceur est associée à la beauté, au succès et à l’efficacité.

Les pressions sociales visant à se conformer au type de corps idéal, souvent représenté dans les médias et les réseaux sociaux, contribuent à des habitudes alimentaires nocives et favorisent l’apparition de troubles du comportement alimentaire. Le culte de la minceur, perpétué par les images du corps idéal, peut également conduire à une obsession toxique du poids et de l’apparence. Cette pression sociale encourage indirectement un cercle vicieux de régimes, d’une évolution du nombre de crises par semaine et de restrictions évoluant en sentiment de détresse pour la personne concernée.

Reconnaître les effets néfastes des pressions sociétales et encourager la positivité corporelle aide donc à prévenir le développement de troubles alimentaires et à promouvoir une relation plus saine avec l’alimentation et notre corps.

95 % de femmes
Selon les statistiques, le TCA touche une majorité de femmes, à savoir 95 %. En outre, dans 90 % des cas, les femmes touchées sont âgées de 15 à 25 ans.

Les solutions pour traiter les troubles du comportement alimentaire

Psychologie, médecine, nutrition : les différentes approches thérapeutiques

Il existe aujourd’hui différents types de prises en charge thérapeutiques pour traiter les troubles de l’alimentation, notamment des interventions psychologiques, médicales et nutritionnelles.

La psychothérapie, à travers les approches de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et le traitement par les mouvements oculaires (EMDR), sont des thérapies psychologiques largement utilisées pour traiter ces affections. La TCC est une thérapie par la parole qui aide les individus à identifier et à remettre en question les pensées et les comportements négatifs associés à leur trouble alimentaire, tandis que l’EMDR est une forme de thérapie qui aide les personnes concernées à traiter et à faire face aux expériences traumatisantes qui ont pu contribuer à leur trouble alimentaire. Toutes deux aident également à retrouver confiance en soi et à faire face à un éventuel syndrome de l’imposteur.

Des interventions médicales, telles que l’utilisation d’antidépresseurs, peuvent être prescrites pour aider les individus à gérer les symptômes et pathologies sous-jacentes, comme l’anxiété et la dépression. Toutefois, aucun médicament n’a encore prouvé scientifiquement son efficacité dans le traitement de l’anorexie mentale ou de la boulimie.

L’éducation nutritionnelle et les conseils diététiques sont par ailleurs des éléments essentiels du traitement des TCA, dans la mesure où les personnes qui en souffrent ont souvent des croyances et des comportements déformés par rapport à l’alimentation. Enfin, les techniques de relaxation et l’hypnose peuvent être utilisées comme thérapies complémentaires pour aider les personnes à gérer l’anxiété et le stress liés à leurs troubles alimentaires.

Rappelons-le : il est toujours recommandé d’adopter une approche personnalisée et holistique pour traiter les troubles de l’alimentation, puisque chaque individu peut avoir besoin d’une association différente d’interventions thérapeutiques pour parvenir à la guérison. En sollicitant un accompagnement avec une équipe de professionnels de la santé, notamment des psychiatres, des médecins et des diététiciens, les personnes souffrant de troubles de l’alimentation peuvent recevoir le soutien et les soins dont elles ont besoin.

Les structures d’accueil et de soin pour débuter une prise en charge

La première étape vers un accompagnement, et la plus importante, consiste souvent à consulter un médecin ou un professionnel de la santé (notamment un diététicien), afin d’évaluer la présence d’un trouble, le nombre de crises par semaine et recommander des options de traitement appropriées à travers une consultation spécialisée.

Outre les professionnels de la santé, il existe également des lignes d’assistance téléphonique pour les personnes qui ont besoin d’un soutien ou d’une orientation immédiats. Des associations telles que la Fédération Nationale des Associations-TCA et l’ENFINE (écoute & entraide autour des troubles du comportement alimentaire) fournissent également des ressources et du soutien aux personnes aux prises avec des troubles de l’alimentation.

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Pour les adolescents en particulier, très souvent impactés, la Maison des Adolescents (MDA) peut fournir des soins et un soutien spécialisés. Concernant les personnes nécessitant un traitement plus intensif, des soins hospitaliers peuvent être nécessaires.

Un numéro vert à appeler en cas de questions
Si vous ou une personne de votre entourage êtes aux prises avec un trouble alimentaire, une ligne d’assistance téléphonique est disponible : Anorexie Boulimie Info écoute, joignable au 0810 037 037.

L’importance du soutien familial et social (pour le patient)

Si un traitement professionnel est essentiel pour aider les patients à surmonter ces troubles, le soutien familial et social est essentiel dans le processus de rétablissement. Les proches sont encouragés à créer un environnement de soutien et de non-jugement qui aide les patients à demander de l’aide et à solliciter un traitement adéquat. Garder le secret sur un trouble alimentaire peut être préjudiciable et amène par ailleurs le patient à se sentir isolé et honteux.

Idéalement, la famille et les amis doivent encourager et soutenir le patient, tout en respectant sa vie privée et ses limites personnelles. En offrant un environnement sûr et favorable, les proches adoptent un rôle important en aidant les patients à surmonter leurs troubles alimentaires et à adopter un mode de vie plus en accord avec eux-mêmes.

Accompagner un proche : c’est quoi, souffrir d’un TCA ?

Lorsqu’un proche est aux prises avec une dépendance, l’expérience s’avère parfois difficile et douloureuse. Il est essentiel de comprendre ce que ces personnes traversent et la nature du soutien à leur apporter de la manière la plus efficace possible.

L’un des aspects les plus délicats de la proximité avec une personne souffrant de ces pathologies est de faire face aux sentiments de détresse, de culpabilité et d’isolement qui accompagnent souvent cette affection. L’écoute est primordiale : votre proche a besoin d’être entendu sans être jugé et de sentir qu’on respecte son rythme de rétablissement.

Bien qu’il soit tentant de vouloir soi-même accompagner un proche qu’on aime vers la guérison, il est important de garder à l’esprit que le cercle vicieux de l’alimentation est une affection complexe qui demande du temps et de la patience pour être traitée.

Il est tout aussi essentiel de comprendre le principe de la rechute et de ne pas juger la personne si elle subit des revers. Avec un soutien et une compréhension appropriés, ainsi qu’un suivi pluridisciplinaire (médical, psychologique et nutritionnel) il est possible pour votre proche de se rétablir et de reprendre le contrôle de son corps et de ses repas.

Prévenir l’apparition des TCA

Les stratégies de prévention pour éviter le développement des troubles

Améliorer la gestion des émotions est l’une des stratégies les plus indiquées pour aider les personnes concernées à éviter de s’orienter vers les aliments comme mécanisme d’adaptation. Des approches telles que la pleine conscience, la relaxation et la thérapie cognitivo-comportementale sont indiquées à cet effet.

Anticiper les symptômes d’un TCA représente aussi une stratégie de prévention efficace. Pour ce faire, tenir un journal alimentaire, surveiller régulièrement les fluctuations de poids (en évitant une surveillance excessive) et être attentif à tout changement dans les habitudes alimentaires peut porter ses fruits. En détectant rapidement les signes avant-coureurs, chacun peut prendre des mesures pour prévenir le développement d’un trouble.

Par ailleurs, rechercher un soutien professionnel si vous êtes aux prises avec ces troubles est extrêmement important et peut se révéler déterminant pour prévenir leur développement. Il peut s’agir de consulter un thérapeute, un nutritionniste ou de participer à un groupe de parole à travers une association spécifique.

Comment aider les personnes à risque ?

Si vous pensez qu’une personne de votre entourage risque de souffrir d’un trouble alimentaire, il est important d’aborder la situation avec sensibilité et compréhension. Il est essentiel d’encourager une communication ouverte et de valider ses sentiments et ses inquiétudes. Encouragez-la à rechercher une aide professionnelle auprès de prestataires de santé mentale qualifiés, spécialisés dans le traitement des troubles de l’alimentation. En outre, apportez-lui soutien et encouragement tout au long de son parcours de rétablissement, même si elle traverse une rechute.

Qui consulter si vous pensez souffrir de TCA ?
Si vous présentez des symptômes de troubles alimentaires, la consultation d’un psychothérapeute ou psychologue, d’un diététicien agréé ou de votre médecin sera extrêmement utile pour diagnostiquer et traiter votre santé.

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Que faut-il retenir sur les TCA ?

Les causes des troubles alimentaires sont complexes et peuvent impliquer plusieurs facteurs de risque. Une personne prédisposée à développer un trouble de l’alimentation peut être plus susceptible de le faire si elle présente une histoire personnelle douloureuse ou une difficulté à gérer ses émotions. Les femmes, notamment les jeunes femmes adolescentes ou jeunes adultes, sont statistiquement plus touchées par les TCA.

Guérir d’un TCA est possible
En cas de TCA, un sentiment de culpabilité et un risque d’isolement surviennent souvent, d’où l’importance cruciale de solliciter les proches, ou d’être à l’écoute sans jugement si vous avez un proche exposé à l’apparition d’un trouble.
Aucun trouble du comportement alimentaire n’est immuable : le chemin vers la guérison peut être délicat et long, mais des prises en charge de qualité existent et portent souvent leurs fruits. N’hésitez pas à solliciter un accompagnement médical et psychologique pour aller vers votre bien-être.

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