La dépression saisonnière est un trouble affectif saisonnier (TAS) qui survient généralement l’hiver, mais aussi l’été chez certaines personnes. Cet article explore les causes et les solutions possibles pour faire face à la dépression saisonnière. Comprendre les mécanismes sous-jacents de cette pathologie est essentiel pour aider les personnes concernées à mieux appréhender leur état et à trouver des moyens de le gérer de manière efficace.
Quelles sont les causes de la dépression saisonnière ?
Les causes des troubles affectifs saisonniers ne sont, à ce jour, toujours pas complètement établies. Toutefois, il semblerait que le rôle joué par la lumière en soit un des facteurs déterminants. La luminosité n’est pas la seule fautive : il pourrait aussi exister des causes biologiques, génétiques, environnementales et psychologiques.
Si les recherches se poursuivent dans ce domaine, il est cependant possible de dire que c’est probablement l’interaction de plusieurs facteurs qui serait responsable du TAS.
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La cause principale du TAS : le manque de lumière
La lumière, et plus exactement le manque d’ensoleillement, pourrait bien être la cause principale des troubles affectifs saisonniers. Elle reste l’hypothèse la plus probable.
Cette théorie repose sur le fait que la baisse d’exposition à la lumière du soleil durant les mois d’automne et d’hiver perturberait les rythmes biologiques ainsi que les processus chimiques dans le cerveau et provoquerait des dérèglements hormonaux. La régulation des neurotransmetteurs, notamment la sérotonine, est particulièrement incriminée.
Rappelons que cette substance chimique est associée à la régulation de l’humeur. De fait, lorsqu’elle diminue significativement, des symptômes dépressifs peuvent apparaître. Il en est de même pour la vitamine D qui contribuerait elle aussi à cette régulation. Or, celle-ci est produite grâce au soleil. En l’absence de ce dernier, le taux de vitamine D diminue et influence négativement l’équilibre chimique de notre cerveau. La carence en vitamine D contribue ainsi au risque de voir se développer une dépression saisonnière.
La diminution de l’intensité lumineuse et le déficit en luminosité interviennent dès le mois de septembre puisque le soleil se couche de plus en plus tôt, entraînant donc des journées plus courtes.
Quelles sont les autres causes de cet état dépressif ?
Outre la lumière, d’autres causes d’apparition de la pathologie sont souvent évoquées, allant des facteurs biologiques à ceux induits par l’environnement. Bien évidemment, des facteurs psychologiques sont régulièrement mis en évidence également.
Les facteurs biologiques et génétiques
Ces facteurs sont variés, allant de la perturbation des rythmes circadiens (sur lesquels se calque l’horloge biologique interne) aux antécédents familiaux. Citons notamment :
- La perturbation des cycles internes, les rythmes circadiens, qui régulent nos fonctions biologiques durant 24 heures. Lorsqu’ils sont perturbés, ils entraînent des modifications de la production de mélatonine et de cortisol.
- Les prédispositions génétiques : les études montrent que, si elles ne sont le seul facteur, elles jouent néanmoins un rôle important dans le TAS.
- Les antécédents familiaux : lorsqu’un membre de la famille présente un TAS, des troubles bipolaires ou tout autre trouble de l’humeur, le risque pour les autres parents est accru ;
- La sensibilité à la lumière : si l’exposition lumineuse est un facteur déterminant, il est essentiel de préciser que nous n’avons pas tous la même sensibilité à ses variations.
Les facteurs environnementaux
En plus des causes biologiques et génétiques, évoquons ici les facteurs environnementaux qui sont également possiblement incriminés dans la maladie.
Pour certains, la fin d’année est vécue comme une période de stress intense, en particulier à cause des fêtes de Noël, des pressions professionnelles et/ou familiales plus fortes. C’est ce que l’on nomme le stress saisonnier.
La situation géographique joue un rôle également. La prévalence de dépression saisonnière varie en fonction de la latitude où nous nous trouvons. Plus nous vivons dans une zone où le soleil est fortement présent, moins nous sommes menacés par la dépression saisonnière.
Citons, en plus du stress saisonnier et de la situation géographique, le mode de vie. Des habitudes de vie défavorables, comme un manque d’exercice physique régulier, une alimentation déséquilibrée, une mauvaise qualité du sommeil et des niveaux élevés de stress, augmentent le risque de dépression saisonnière. Ces facteurs peuvent également influencer la gravité des symptômes chez les personnes déjà atteintes.
Les facteurs psychologiques
La dépression saisonnière étant une pathologie psychique, il est impossible de faire l’impasse sur les facteurs psychologiques, terreau probable de la maladie. Ces facteurs sont sensiblement similaires à ceux de la dépression chronique :
- Les pensées négatives et les schémas de pensée pessimistes ;
- La sensibilité aux changements de saison et à la luminosité ;
- Les événements traumatisants ;
- Des troubles de l’attachement ;
- Un manque affectif.
Les blessures émotionnelles (de rejet, d’injustice ou d’abandon) sont parfois liées. Enfin, l’isolement social est une cause, mais également un symptôme de la maladie, ce qui contribue à la naissance d’un cercle vicieux.
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Comment vaincre la dépression hivernale ?
Pour vaincre la dépression saisonnière, les méthodes restent similaires au traitement de la dépression classique (antidépresseurs, psychothérapie, hygiène de vie saine et gestion du stress). Néanmoins, pour cette dépression spécifique on va retrouver un élément de soin supplémentaire dans la prise en charge : la luminothérapie.
Solution n° 1 : La lampe par luminothérapie
Elle est largement utilisée pour soigner les dépressions hivernales, notamment pour réguler les troubles du rythme circadien (cycles éveil-sommeil perturbés). Bien que simple, elle se révèle très efficace et aide de nombreux patients à surmonter la maladie.
Le principe est élémentaire : exposer la personne dépressive à une lumière artificielle à large spectre provenant d’une lampe thérapeutique. Ce traitement est à réaliser chaque jour, durant au moins trente minutes, mais sans jamais dépasser deux heures. Cette exposition, dont la dose optimale est de 10 000 lux, est à poursuivre durant toute la période de symptômes.
Votre médecin vous prescrira sans doute ces séances le matin, en raison des risques d’effets secondaires, principalement l’agitation. De plus, cette dose lumineuse matinale permet de suivre votre horloge biologique.
Si vous souffrez de dépression saisonnière depuis plusieurs années et que vous savez détecter la période à laquelle elle débute habituellement, vous pouvez réaliser la luminothérapie avant l’apparition des premiers signes de la pathologie.
Solution n° 2 : La prise de vitamines
La vitamine D est souvent mentionnée dans le contexte de la dépression saisonnière, car elle est produite naturellement par le corps lorsqu’il est exposé à la lumière du soleil. Rappelons que cette vitamine semble contribuer à la régulation de l’humeur.
En plus de la vitamine D, certaines études ont également suggéré que les suppléments de vitamine B12 pourraient avoir un effet bénéfique sur les symptômes de la dépression. Cependant, la recherche est limitée et les résultats sont contradictoires. Comme pour la vitamine D, il est important de consulter un professionnel de la santé avant de commencer à prendre des compléments en vitamines.
La prise de vitamines ne constitue pas à elle seule un traitement efficace de la pathologie, mais peut être un complément à envisager.
Solution n° 3 : la psychothérapie
Comme toute pathologie de santé mentale, le recours à des thérapies est fortement conseillé. La TCC (thérapie cognitivo-comportementale) est un bon moyen de traitement. Son objectif principal est de substituer les schémas de pensée négatifs par des idées plus positives.
Les psychothérapies sont d’excellents compléments de la luminothérapie et/ou des traitements antidépresseurs. Ces différents moyens de guérison se renforcent les uns les autres.
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Solution n° 4 : Les traitements médicamenteux
Comme pour la dépression chronique, l’utilisation de traitements à base de médicaments antidépresseurs peut s’avérer indispensable, en particulier si la maladie devient invalidante. En première intention, ce sont le plus souvent les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine qui sont choisis.
Ce traitement médicamenteux est pris durant les mois où la dépression est présente et est ensuite arrêté, en général. Il est prescrit en cas d’échec de la luminothérapie ou en complément de celle-ci.
Les causes exactes du TAS ne sont pas encore entièrement comprises, mais des facteurs tels que les rythmes circadiens perturbés et les déséquilibres neurochimiques jouent très certainement un rôle important. Fort heureusement, il existe plusieurs solutions pour sortir de la dépression. La luminothérapie, la psychothérapie, l’exercice régulier, la gestion du stress et les médicaments soulagent généralement les symptômes rapidement.
Si la dépression saisonnière peut être une épreuve difficile, un diagnostic précoce, une prise en charge appropriée et un soutien adapté vous aideront à surmonter vos troubles et à retrouver une meilleure qualité de vie. N’hésitez pas à demander de l’aide si vous en avez besoin.
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