Analyse des réponses au questionnaire du Collectif National des Psychologues Hospitaliers
Au 12/09/02, nous avions reçu un total de 80 réponses au questionnaire (d'autres continuent à arriver)
74 suite au mail et à la parution sur le site
www.psychologue.fr/fph6 sur le support du Journal des psychologues
44 communiquent leurs noms
Les lieux de travail :
pour 75 réponses / 65 lieux
absence de réponse : 5
réponse générale "FPH" : 2
doubles ou triples lieu de travail mentionnés : 20
ou activité libérale spécifiée (complémentaire) : 3
Hors FPH : 2
Difficile de se faire une idée exacte de l'activité et de la combinaison privé/public avec des temps partiels
Il semble que cela puisse se répartir ainsi :
CHS =20 =31%, CMP =29 =45%, CHU+CHG+MCO =26 =40%, FPT =2, CHI =3, Maison d'arrêt =4,Autres =11 dont MECS, Maisons de retraite, Ecole d'éducateur, CATTP, IMP, Centre d'écoute pour adolescent, Centre d'information professionnelle...
Question 1 :
Les répondants sont à 89% des diffuseurs. Ils s'estiment à 34% être des correspondants pour un, ou plusieurs, groupe ou collège. Ils seraient disposés à être représentants de leurs collègues dans une coordination régionale ou nationale pour 15% d'entre eux
Par ailleurs en tant que membres du collectif ils se sentent prêts à
-participer aux actions (manifs, grèves ) = 73%
-signer une pétition = 93%
-venir à des AG = 45%
-recevoir des informations = 96% (quelques uns vont directement au poste "diffuser"
Question 2
Pour 96% des répondants le collectif doit s'inscrire dans la durée
-avec une coordination nationale = 64%
-avec une coordination régionale = 41%
-sous la forme d'une association = 20%
A la question sur le financement il est répondu positivement à 80%
Option financement (plusieurs réponses possibles) :
-77% se prononcent pour une cotisation
-34% pour des dons occasionnels
-34% pour d'autres ressources, essentiellement espérance de subventions, mais aussi "autres" à inventer
Question 3
85% des répondants pensent continuer à participer activement
Question 4
Cette question concernait la réunion du 19/10/02 dite "de la CIR"- en fait organisée par le conseil provisoire des organisations de psychologues- d'autant plus difficile à individualiser, pour la plupart, que les mails l'annonçant émanaient de la CIR, invitaient "les associations membres de la CIR"...
-99% ont répondu à cette question
-61%étaient informés de cette journée
-38% ne l'étaient pas
-93% pensent que le collectif devrait participer à cette journée
pour 88% par le biais d'une délégation,
23% y rajoutant une manifestation
Rappelons au passage que le collectif en tant que tel n'a délégué personne et n'a pas non plus appelé à une manifestation.
Question 5
Formes d'actions prioritaires ?
Par ordre de priorité, au vu du nombre de réponses
- 89% pour des rendez-vous individuels ou collectifs avec parlementaires, maires, universitaires, directeurs d'hôpitaux
-puis 73% pour lettres, AG, manifestations
-la catégorie "autres" représente 26% mais n'est pas développée
Selon le nombre de points attribués, le plus urgent semble être les lettres aux parlementaires et ministères puis l'AG, les rendez-vous et une manifestation. Cependant, dans l'attente de calculs plus serrés, la différence semble tenir dans un mouchoir de poche.
Les délais :
10% pour septembre
10% pour au plus vite et tout le temps
35% pour octobre
25% pour novembre
21% pour décembre
16% pour début 2003
En bref, 20% des personnes plutôt actives envisageaient une mobilisation dès septembre
Question 6
Revendications à défendre
Au nombre de réponses, cela va de
Au nombre de points (de 297 à 200) : embauche, restructuration, salaire, formation universitaire, statuts et ordonnance
Dans la formation universitaire, 70% des répondants donnent une indication sur la durée des études souhaitée
-26% pour 5 ans
-49% pour 6 ans
-11% pour 8 ans
-1% pour plus de 8 ans
Question 7
Titre protégé en psychothérapie ?
92% de réponses
dont 59% = oui
29% = non
6% = autres (oui mais, non mais, hésitants)
Voir commentaire plus loin
Question 8
Reconnaissance des actes psychologiques
90% de réponses
dont 63% = oui
25% = non
6% hésitants
Voir commentaire plus bas
Question 9
Fonctions de responsabilité ou de direction, et organisation de l'accès
84% de réponses
dont 94% de oui
3% de non
3% d'hésitants
dont 61% pour une formation supplémentaire
17% pour un concours
16% sur ancienneté et dossier
Peu de suggestions sur l'intitulé
Voir commentaire plus bas
Commentaires et exploitation des réponses détaillées
Ce questionnaire a été diffusé pour avoir une indication des idées et souhaits des participants au collectif
Il faut préciser que sa diffusion a été tardive. Elle n'a pu se faire par la poste. Seules les adresses électroniques ont été utilisées. Nous ignorons donc l'étendue réelle de la diffusion faite à partir de ces adresses.
Mais on peut repérer qu'il n'a pas été répondu systématiquement par tous les collègues actifs ou très actifs ces derniers mois
Dans l'ensemble,
la question libre 10 a été peu utilisée
Les commentaires sont les plus nombreux aux questions 2 (collectif dans la durée), 3 (participer activement), 7 (titre protégé en psychothérapie) et 8 (reconnaissance des actes)
Question 1
Ce sont plutôt des personnes actives dans la circulation de l'information qui ont répondu rapidement
Quant aux modes d'action autres que ceux expérimentés et classiques, la catégorie "autres" est très peu renseignée. S'informer et échanger paraît l'activité privilégiée.
Questions 2, 3 et 4
Le collectif selon l'avis des répondants devrait s'inscrire dans la durée. Et dans l'ensemble ils pensent y participer activement à l'avenir. 68% détaillent leurs raisons en 1 à 3 lignes, rarement plus
Pour l'essentiel, le collectif est vu comme un lieu d'échange, de discussion large et de confiance
Le désir de mouvement semble plus net que la forme elle-même qu'il pourrait prendre institutionnellement.
Par exemple : 80% répondent effectivement à la question sur le financement (ce qui est déjà appréciable) dont les 3/4 pour une cotisation, ce qui indique une certaine pérennité matérielle, mais seulement 20% envisagent "une association" (une de plus ?)
La réponse à la question sur la journée du 19/10/02 dite "de la CIR" est intéressante en plusieurs points. Certes 61% en sont informés, mais certains par le questionnaire lui-même donc fifty/fifty
La grande majorité ont précisé ne pas être informés et représentés suffisamment puisqu'ils envisageaient envoyer des délégués du collectif aux nouvelles à cette journée fédérative.
Question 6
30% ne répondent pas sur la durée des études
Personne ne se déclare pour moins de 5 ans ! Ca va sans dire et ça va mieux en le disant
L'aspiration à un allongement des études est nette : 61%
C'est un échantillon de praticiens qui répond
et l'aspiration à de très longues études est faible (12%)
En bref on se déclare bien légitime comme psychologue en 5 ou 6 ans (75%)
Question 7
Beaucoup se prononcent -grosso modo 2/3 de oui, 1/3 de non
Ceux qui souhaitent une protection du titre soulignent le souhait de protection du public et des professionnels sérieux à l'égard des "charlatans"
Les psychologues se montrent soucieux qu'il ne soit pas fait n'importe quoi sous l'appellation "psychothérapie". Pour le moment, il s'agit plus d'un vœu affirmé que de solutions simples.
Comment s'assurer de la qualification en psychothérapie et par qui l'entériner et la garantir... Pas de solution définitive en vue !
Le détail des arguments montre que la discussion serait à poursuivre.
Question 8
Près de 2/3 de oui... mais ils ne recoupent pas tout à fait les 2/3 de oui à la question 7
Les oui considèrent que le soin psychique est nécessaire et légitime, ..."autant que les soins dentaires" précise (douloureusement) un répondant. (Cela augure mal du remboursement)
Les non comme les oui craignent surtout la paramédicalisation, et la prescription courte et à courte vue par des professionnels de santé.
Question 9
En somme les répondants diffuseurs d'information se voient bien, ou voient bien un de leurs collègues, en position de responsabilité, mais peu "à l'ancienneté ou sur dossier" (16%)
Il s'agit d'un effort supplémentaire dans la carrière
L'intitulé met la plupart des répondants dans l'embarras. Beaucoup de prudentes absences de réponse.
Plusieurs commentaires soulignent qu'il s'agirait d'une autre fonction, d'un autre métier. L'un dit fort joliment que ça ne devrait plus du tout s'appeler "psychologue". D'ailleurs ce qui est envisagé c'est la direction d'une unité fonctionnelle. Aucune référence n'est faite explicitement à diriger un collège par exemple ou ses propres collègues. Nous retenons que c'est là un sujet qui intéresse fortement.