Compte-rendu de l'audience du 26 septembre 2002, proposé par les collègues représentant les psychologues SUD Santé sociaux

Cette nouvelle audience fait suite à celle du 20 septembre, lors du rassemblement devant le Ministère de la Santé et à l’occasion de la grève nationale des psychologues de la FPH.

La délégation composée de représentants des 3 syndicats appelant à cette grève : CGT, SNP, SUD a été reçue par Mr Guidoni, conseiller technique auprès de Mr Matteï et par Mme Mesclon, membre du bureau des professions non médicales à la DHOS.

L’audience a démarré sur la question de la résorption de l’emploi précaire. Interpellés, lors de la première audience du 20 septembre, sur l’injustice d’une application réservée aux seuls CDD, nos interlocuteurs ont confirmé les statistiques déjà connues (50% de CDI dans la FPH). Ils se déclarent déterminés à traiter ce problème et même, prêts " à se battre " avec le Ministère de la Fonction Publique pour obtenir des modalités particulières d’intégration des CDI à la FPH. Lesquelles ? " à définir ". D’ici combien de temps ? Pas de réponse dans un silence pesant où chacun pense " indéterminé " ?!

L’autre solution proposée par le Ministère pour réduire le nombre de CDI est d’établir une liste d’aptitude nationale ou régionale où les postes seraient publiés par établissement et les choix faits par les directeurs.

Cette proposition, pour alléchante qu’elle puisse paraître nous semble irrecevable dans la mesure où elle remet en cause le principe d’un recrutement par concours externe, garantie minimale pour éviter la cooptation et la seule dépendance au chef de service " sous couvert " du directeur.

Il nous est répondu que la subordination existe de toutes manières, à l’employeur mais aussi au chef de service qui peut être irrité d’une parole "qui dérange, qui est facteur de désordre, acceptable ou non par ce chef de service qui manage et répond de sa responsabilité ".

L’avis des directeurs sera demandé par le Ministère, au sujet des modalités actuelles de recrutement des psychologues. Toute cette " expérimentation " va demander du temps.

En attendant, les CDI pourraient bénéficier d’une amélioration de traitement par la mise en place d’un système de progression de carrière.

Par contre, il n’est pas question de revalorisation salariale pour l’ensemble des psychologues de la FPH. " La place des psychologues est correcte dans la hiérarchie des salaires ", notre travail n’est pas pénible, et l’offre étant considérable…tout cela sur fond de déficit de la sécu. Nous sommes donc invités à prolonger la pause salariale qui nous est imposée depuis 10 ans.

Il n’est pas non plus question d’intégrer la Hors-classe dans une grille unique. Le système promu-promouvable vient de naître " il faut le laisser vivre ". S’il s’avère inefficace aux termes d’une " étude de faisabilité ", là encore le Ministère recherchera des solutions de dérogation transitoire pour les " fins de carrière ".

La seule ouverture du Ministère va vers la mise en chantier (encore un) d’une étude commune syndicats- pouvoirs publics sur la " traçabilité " des activités des psychologues dans les hôpitaux.

Ponctuation finale (ou estocade finale), le FIR pourrait devenir temps statutaire à condition que les établissements le prennent en charge au titre de la Formation Continue…belle manœuvre qui privera les psychologues de bien des possibilités de formation et donc les retiendra dans leurs établissements pour plus de temps clinique. Belle façon d’éviter des créations de postes.

Le bilan de cette audience est lourd. Les psychologues sont reportés à de nouveaux délais, les marchandages du Ministère (par exemple: intégration des CDI contre la remise en cause du concours) sont inacceptables.

 

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